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Projet de loi contre le "séparatisme" : "Certaines dispositions posent des questions en matière de liberté d'expression", s'inquiète l'évêque Matthieu Rougé

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4V - ITW Matthieu Rougé
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Article rédigé par France 2 - J. Wittenberg
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Matthieu Rougé était l'invité des "4 Vérités" de France 2, lundi 5 avril. L'évêque de Nanterre (Hauts-de-Seine) a notamment fait part de son scepticisme quant au projet de loi contre le "séparatisme".

En avril 2020, la France était plongée dans un confinement total et, les églises étant fermées, Pâques n'avait pu être fêtée comme à l'accoutumée. Un an plus tard, le contexte sanitaire est toujours précaire, mais les fidèles ont néanmoins pu se retrouver dans les lieux de culte pour ce moment si important. "C'était une joie immense de pouvoir célébrer Pâques réunis", a confié Matthieu Rougé, évêque de Nanterre et invité des "4 Vérités" de France 2, lundi 5 avril. 

"L'an dernier, c'était vraiment terrible d'être séparés pour cette fête essentielle aux yeux des chrétiens, a poursuivi le théologien. Bien sûr, nous avons multiplié les messes pour respecter les jauges prescrites", a-t-il insisté, étant par ailleurs ravi d'annoncer qu'il avait baptisé pas moins de "26 personnes" durant la journée de dimanche.

"Pas de soupçons sur l'appartenance religieuse"

L'homme d'Église a également profité de cet entretien accordé à France 2 pour donner son avis au sujet du projet de loi contre le "séparatisme", discuté en ce moment au Sénat. "Il faut faire très attention à ne pas porter de soupçons sur l'appartenance religieuse comme telle, a-t-il alerté. D'autre part, certaines dispositions semblent poser des questions en matière de liberté d'expression, d'association et d'éducation."

L'évêque de Nanterre se montre donc plutôt réservé par rapport à ce projet de loi, susceptible selon lui de fragiliser les associations religieuses pointées du doigt. "Ce qui est important, c'est que toute la société, paisiblement, dans le respect des uns et des autres, croyants ou non-croyants, se plie aux règles de la vie commune", a-t-il ajouté.

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