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A Marseille, les attroupements autour du rappeur Jul excèdent les riverains

Musique, barbecue, scooters... Lorsque la star du rap français revient dans son quartier d'enfance, des dizaines de jeunes se réunissent.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Le rappeur Jul, en juillet 2016 à Marseille (Bouches-du-Rhône). (MAXPPP)

Certaines soirées sont mouvementées dans le 5e arrondissement de Marseille (Bouches-du-Rhône). Depuis plusieurs semaines, rapporte La Provence jeudi 13 juillet, les apparitions plus ou moins inopinées du rappeur Jul dans le quartier de son enfance provoquent un engouement qui commence à agacer les habitants.

"Il déboule en grosse bagnole de location, genre Ferrari ou BMW, ça crée de gros attroupements de plusieurs dizaines de minots avec des scooters, ils mettent la musique à fond et traînent jusqu'à tard", témoigne un policier auprès du quotidien phocéen. Un riverain décrit la situation : "Ils se réunissent, font des barbecues, c'est un peu la zizanie. (...) Il y a des enfants, des voitures garées au milieu", témoigne-t-il, tout en soulignant le caractère bon enfant de ces attroupements : "Une fois, Jul a même pris des photos et signé des autographes avec des policiers !"

Distribution de survêtements et de tee-shirts

Mais le maire de secteur, Bruno Gilles (LR), ne l'entend pas de cette oreille. "C'est inadmissible de déranger aussi tard les habitants en s'installant sur la place du quartier. C'est un bordel atomique à chaque fois. Avec les millions qu'il a, il ne peut pas les tourner ailleurs, ses clips sauvages ?", s'indigne-t-il.

L'entourage de la star du rap français ne comprend pas cette animosité. "En plein état d'urgence, les CRS n'ont rien d'autre à faire que d'intervenir sur de prétendues nuisances sonores ?", questionne un membre de son label, cité par La Provence. "Jul a distribué une cinquantaine de survêtements à des minots mardi, et plus de 300 tee-shirts il y a trois semaines. (...) Evidemment, ça crée un engouement mais lui ne veut qu'une chose : occuper ces jeunes. Ils n'ont rien dans le quartier : ni MJC, ni centre social, ni stade..."

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