Ce que l'on sait de l'attaque au couteau à la basilique Notre-Dame à Nice, qui a fait trois morts
L'attaque s'est déroulée peu après 9 heures du matin à l'intérieur de la basilique, située dans le centre de Nice. Le Parquet national antiterroriste s'est saisi de l'affaire. L'assaillant, grièvement blessé par la police, a crié à plusieurs reprises "Allah Akbar", selon le maire de Nice, Christian Estrosi.
Une nouvelle fois l'horreur. Une attaque au couteau a eu lieu à la basilique Notre-Dame à Nice, jeudi 29 octobre, vers 9 heures du matin, a appris France Télévisions de source policière. Un périmètre de sécurité a été installé autour du lieu de culte catholique et un déminage est également en cours. Les forces de sécurité et de secours sont sur place et déconseillent d'emprunter le secteur. Voici ce que l'on sait de cette attaque.
>> Attaque au couteau à Nice : suivez notre direct
Trois personnes sont mortes et plusieurs sont blessées
Trois personnes sont mortes, deux femmes et un homme, et plusieurs autres blessées, selon les informations recueillies par franceinfo de source policière. Deux personnes sont mortes à l'intérieur de la Basilique de la façon la plus "horrible" qui soit, "comme le professeur" Samuel Paty, a expliqué le maire de Nice, Christian Estrosi, lors d'une conférence de presse improvisée. Selon le procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard, ces deux personnes sont une femme âgée de 60 ans et une homme de 55 ans. La femme a été attaquée à la gorge, quasiment décapitée, précise plusieurs sources à franceinfo. Son corps a été découvert près du bénitier de la basilique Notre-Dame.
L'homme tué à l'intérieur de l'église était le sacristain, c'est-à-dire ma personne laïque employée par le diocèse. Agé d'une cinquantaine d'années, il était père de deux enfants. Il a également été quasiment égorgé.
La troisième victime, une femme de 44 ans, a reçu les coups de couteau dans la basilique, mais était parvenue à se réfugier dans un bar à proximité, où elle a succombé à ses blessures.
L'auteur des faits a été interpellé
L'auteur a été interpellé par la police municipale à 9h10. Grièvement blessé par les forces de l'ordre, il a été transporté à l'hôpital Pasteur de Nice, selon une source policière. Christian Estrosi, qui est sur place, a également réagi sur Twitter. "Je confirme que tout laisse supposer à un attentat terroriste au sein de la basilique Notre-Dame" de Nice, écrit-il. L'assaillant "n'a cessé de répéter devant nous 'Allah Akbar' alors qu'il était médicalisé sur place", a-t-il ajouté.
Selon des informations de franceinfo, l'auteur affirme avoir agi seul et revendique les faits sans plus de précision.
Dans sa conférence de presse, le procureur antiterroriste, Jean-François Ricard, a déclaré jeudi soir que l'assaillant était porteur d'un "d'un papier de la Croix-Rouge italienne" indiquant qu'il est un "ressortissant tunisien né 1999". Il a précisé qu'il était "inconnu au fichier national des empreintes digitales". Son pronostic vital "reste engagé", a-t-il ajouté.
Le Parquet national antiterroriste se saisit
Le parquet national antiterroriste a été saisi. Une enquête de flagrance à été ouverte pour "assassinat en relation avec une entreprise terroriste, tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle", indique le parquet national antiterroriste. L'enquête a été confiée à La Direction central de la police judiciaire et à la DGSI.
Une cellule de crise est mise en place
"Après avoir eu le maire de Nice, je préside une réunion de crise au ministère de l'Intérieur", a fait savoir le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur Twitter. Le Premier ministre Jean Castex a interrompu sa présentation des mesures du confinement à l'Assemblée nationale pour rejoindre cette cellule. "Je ne peux, une nouvelle fois dans les circonstances très difficiles que notre pays traverse, dans les épreuves qu'il subit, qu'appeller l'ensemble de la représentation nationale à l'unité et à la cohésion", a dit le chef du gouvernement aux députés, avant de promettre qu'il ferait "tout son possible" pour revenir ensuite dans l'hémicycle. Le président Emmanuel Macron se rendra également à 10h30 au centre de crise avant de rejoindre Nice, selon France Télévisions.
Le plan vigipirate est porté au niveau "urgence attentat"
Cette mesure a été annoncée devant l'Assemblée nationale par le Premier ministre Jean Castex, précisant qu'un conseil de défense aurait lieu vendredi matin. Le niveau "urgence attentat" est le niveau le plus haut du plan Vigipirate. Il peut être mis en place à la suite immédiate d'un attentat ou si un groupe terroriste identifié et non localisé entre en action. Ce niveau est mis en place pour une durée limitée : le temps de la gestion de crise. Il permet notamment d'assurer la mobilisation exceptionnelle de moyens, mais aussi de diffuser des informations susceptibles de protéger les citoyens dans une situation de crise.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.