Rentrée scolaire 2023 : Emmanuel Macron se dit favorable à des "expérimentations" concernant l'uniforme à l'école

A l'heure de la rentrée scolaire, Emmanuel Macron défend les "expérimentations" du port de l'uniforme à l'école, et ce, dès les prochains mois, a-t-il déclaré lors d'un entretien mené lundi 4 septembre par le journaliste Hugo Travers sur sa chaîne YouTube HugoDécrypte. Cela "permettra d'éclairer le débat public", estime le chef de l'Etat, au sujet d'une "tenue unique" dont les contours restent flous, mais qui doit être beaucoup "plus acceptable pour les adolescents". Un département, les Alpes-Maritimes, semble par ailleurs se diriger dans cette voie concernant les tenues au collège. Ce direct est désormais terminé. 

Rentrée bruyante pour le gouvernement. Alors que quelque 12 millions d'élèves faisaient leur retour à l'école lundi, le ministre de l'Education, Gabriel Attal, et la Première ministre, Elisabeth Borne, ont été accueillis par un "concert" de casseroles lors de leur visite à l'école Armandine-Mallet de Saint-Germain-sur-Ille, en Ille-et-Vilaine, rapporte France Bleu Armorique. Une soixantaine de manifestants se sont rassemblés mais ils ont été tenus à l'écart de l'établissement scolaire, à environ 150 mètres. 

Une interdiction controversée de l'abaya. Le débat sur cette longue robe traditionnelle couvrant le corps, portée par certaines élèves musulmanes, a dominé médiatiquement la rentrée. Tout l'exécutif, au nom de la défense de la laïcité, a appelé à "faire bloc" sur cette interdiction qui vaut aussi pour le port du qamis, version masculine de ce vêtement. Dans le même temps, Gabriel Attal a annoncé vouloir "lancer assez vite des expérimentations" sur le port de l'uniforme à l'école. "Je ne suis pas sûr que ce soit une solution miracle, mais elle mérite d'être testée", a précisé le ministre sur RTL.

Une pénurie de professeurs. La rentrée 2023 se déroule à nouveau sous tension en raison d'une crise de recrutement des enseignants. Un phénomène qui n'est pas nouveau, mais qui s'est accentué depuis l'an dernier avec, cette année, plus de 3 100 postes non pourvus aux concours enseignants dans le pays.