Rentrée scolaire : Olivier Véran estime que l'abaya est "une attaque politique", après l'annonce de son interdiction à l'école
Ce qu'il faut savoir
Il dénonce une forme de "prosélytisme". Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a qualifié sur BFMTV l'abaya d'"attaque politique" envers l'école laïque, lundi 28 août, au lendemain de l'annonce de l'interdiction du port de ce vêtement dans les établissements scolaires par le ministre de l'Education nationale, Gabriel Attal. "L'abaya à l'école c'est non, c'est interdit", a aussi déclaré sur franceinfo la secrétaire d'Etat chargée de la Ville, Sabrina Agresti-Roubache. Ce direct est désormais terminé.
Plusieurs annonces sur la rentrée. Invité du journal de 20 heures de TF1 dimanche soir, Gabriel Attal a confirmé ou annoncé plusieurs mesures, notamment le décalage dès 2024 des épreuves de spécialité du bac de mars à juin, et l'interdiction à l'école de l'abaya, cette longue robe traditionnelle portée par certaines élèves musulmanes. Il a également pris la parole lundi matin, lors d'une conférence de rentrée. Voici ce qu'il faut retenir.
Les syndicats enseignants réagissent. S'ils saluent le report des épreuves de spécialité du baccalauréat, les syndicats enseignants craignent que l'annonce de l'interdiction de l'abaya à l'école "vienne masquer les problèmes de la rentrée", rapporte le Snes-FSU sur France inter.
Des atteintes à la laïcité en hausse. Selon une note des services de l'Etat, dont l'AFP a obtenu copie, les atteintes à la laïcité, bien plus nombreuses depuis l'assassinat en 2020 aux abords de son collège du professeur Samuel Paty, ont augmenté de 120% entre l'année scolaire 2021/2022 et 2022/2023. Il s'agit surtout du port de tenues et signes religieux.