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Vidéo "L'abaya à l'école c'est non, c'est interdit", déclare la secrétaire d'État chargée de la Ville Sabrina Agresti-Roubache

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Article rédigé par franceinfo
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Idem pour le qamis chez les hommes, insiste la secrétaire d'État à la Ville. Le principe de laïcité interdit le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse. C'est écrit dans la loi de 2004, rappelle-t-elle.

"L'abaya à l'école c'est non, c'est interdit", martèle lundi 28 août matin sur franceinfo Sabrina Agresti-Roubache. La secrétaire d'État chargée de la Ville réagissait à l'annonce faite par le ministre de l'Éducation, Gabriel Attal, dimanche, d'interdire le port de cette longue robe traditionnelle portée par certaines élèves musulmanes.

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"Vouloir nier le problème, c'est le problème", analyse la secrétaire d'État qui se dit favorable au port de l'uniforme dans certains cas, notamment dans les "quartiers très défavorisés". Pour elle, "Gabriel Attal, ministre de l'Éducation, a eu raison d'être ferme" sur ce point. Selon elle, "laisser peser la charge et la responsabilité sur les proviseurs est une mauvaise idée".

L'abaya, "un signe ostentatoire religieux"

Sabrina Agresti-Roubache s'appuie sur la loi de 2004 et sa circulaire encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics. Elle rappelle que "dans la loi de 2004, tous les signes ostentatoires religieux sont interdits". Et selon elle, la longue robe traditionnelle en fait partie : "Quand une jeune fille arrive avec son voile et sa abaya devant l'établissement, explique-t-elle, et qu'elle enlève son voile, par destination, l'abaya devient un signe ostentatoire d'appartenance à une religion", explique-t-elle.

La secrétaire d'État parle de "volonté" de la part des élèves qui arrivent avec une abaya "de vouloir montrer une appartenance religieuse et c'est ce phénomène là qu'il faut absolument interdire". Elle ajoute : "Du moment qu'une jeune fille - ou un jeune homme parce qu'il y aussi le qamis pour les hommes - arrivent avec une tenue qui est, pour eux, l'occasion de dire une appartenance religieuse, c'est non, ils n'ont pas le droit".

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