Évaluation nationale en CP : "Les enseignants craignent que l'on étiquette trop tôt les élèves", selon le syndicat SNUipp
Alors que des évaluations nationales pour les élèves de CP débutent lundi 16 septembre, une représentante du syndicat SNUIpp estime qu'"au bout de quinze jours de classe, on ne peut pas faire des statistiques aussi déterminantes qui peuvent effrayer tout le monde".
"L'interrogation persiste sur la finalité de ces évaluations", a déclaré Francette Popineau, secrétaire générale du SNUipp, premier syndicat français du primaire, alors que débutent lundi 16 septembre les tests de l'évaluation nationale des élèves de CP, pour la deuxième année consécutive. Cette évaluation nationale est très contestée par les enseignants. "On ne voit pas à quoi sert réellement cette évaluation. Les enseignants craignent que l'on étiquette bien trop tôt les élèves de leur classe", a ajouté Francette Popineau.
Plus de "stress pour les parents"
"L'an passé, le ministre avait très vite communiqué les résultats en disant que pratiquement un quart des élèves de CP ne savaient pas associer une lettre et un son. C'est évidemment un non-sens, puisqu'au bout de quinze jours de classe, on ne peut pas faire des statistiques aussi déterminantes qui peuvent effrayer tout le monde", a-t-elle estimé.
"L'année de CP est toujours une année un peu inquiétante, tous les parents sont toujours inquiets de savoir comment leur enfant va rentrer dans la lecture, dans l'écriture. Ce n'est pas la peine de rajouter du stress parce que le stress des parents conduit à du stress chez l'enfant. On est quand même avec des tout petits, qui arrivent à l'école. Il faut que l'école soit rassurante, bienveillante, et qu'on soit là pour apprendre ensemble, tranquillement, chacun à son rythme. Ce n'est pas tout à fait ce qu'on voit dans l'esprit de ces évaluations", a terminé la secrétaire générale du SNUipp.
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