La rentrée scolaire "est prête depuis longtemps" mais il manque "un cap", alerte Audrey Chanonat, du SNPDEN-Unsa

La rentrée scolaire aura lieu lundi 2 septembre, avec une ministre de l'Éducation nationale démissionnaire, dans l'attente d'un nouveau gouvernement.
Article rédigé par franceinfo
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Une école en France. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

"La rentrée est prête depuis longtemps", a assuré lundi 26 août sur franceinfo Audrey Chanonat, secrétaire nationale éducation et pédagogie du Syndicat national Unsa des personnels de direction de l’Éducation nationale (SNPDEN-Unsa). La rentrée scolaire va s'effectuer avec une ministre de l'Éducation nationale démissionnaire dans l'attente d'un nouveau gouvernement.

"Ce n'est pas la ministre qui va influer davantage sur la politique de la rentrée", souligne Audrey Chanonat. Mais elle reconnaît "qu'il va falloir fixer un nouveau cap pour l'école dans les prochaines semaines, d'ici au vote des prochaines lois de finances qui vont intervenir courant octobre et courant novembre. Et là, il va nous falloir des directives beaucoup plus claires et une orientation politique que nous n'avons pas pour l'instant".

La représentante du SNPDEN-Unsa pointe "ces revirements permanents" que le personnel doit "subir". C'est "ce qui fait le plus souffrir l'école aujourd'hui". "Ces changements de politique éducative, l'impression de ne pas avoir de cap, de ne pas avoir de projet de société qu'on confie généralement à notre école. Ce cap nous manque profondément. On passe notre temps à faire et à défaire."

Faire "mieux réussir les élèves" au collège

Sur les groupes de besoins, voulus par le gouvernement de Gabriel Attal, qui doivent se mettre en place à la rentrée en 6e et en 5e, Audrey Chanonat explique qu'ils ont été "mis en place avec les moyens qui nous ont été donnés et avec les contraintes qui sont les nôtres". "Certains établissements ont reçu des moyens et ont pu mettre en place quelques groupes de niveau, d'autres beaucoup moins", détaille la principale de collège.

Mais elle assure que les établissements vont les "mettre en place la rentrée parce que c'est la loi". "Pour autant, nous allons continuer, au SNPDEN-Unsa, l'opposition qui est la nôtre à cette réforme", prévient la syndicaliste. "Il faut faire quelque chose pour le collège, il faut faire quelque chose pour faire mieux réussir les élèves, c'est peut-être un maillon faible de notre système éducatif français." Mais elle attend "bien autre chose que la réforme que nous allons mettre en place".

L'application de la réforme "va être très différente en fonction des configurations d'établissements", ajoute Audrey Chanonat. Elle espère également "que l'élargissement aux quatrièmes et troisièmes, ne se fera surtout pas".

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