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Rentrée scolaire : "Je suis prête à acheter tout d'occasion", le boom des fournitures de seconde main

Alors que le coût de la rentrée scolaire a augmenté en 2021 selon les associations de familles, de plus en plus de parents achètent des fournitures scolaires d'occasion. Les produits les plus chers tels que les sacs à dos sont particulièrement prisés.

Article rédigé par Sophie Auvigne
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les sacs à dos et cartables peuvent coûter jusqu'à 40 à 50 euros en magasin, contre une vingtaine d'euros d'occasion. Ils sont parmi les produits les plus prisés sur les sites de revente. (DELPHINE-MARION BOULLE / RADIO FRANCE)

"Je suis prête à acheter tout d'occasion !" Pour Émeline, mère de deux jeunes garçons, la rentrée est un gros budget. En achetant en seconde main, elle réalise de belles économies. "Ça vaut vraiment le coup. C'est moins cher, on a beaucoup de choix." Elle prend pour exemple un sac à dos, qui en magasin coûte entre 40 et 50 euros, et que l'on va trouver sur Internet à une vingtaine d'euros.

"Je pense que c'est quand même beaucoup plus responsable d'acheter d'occasion plutôt que tout neuf", poursuit-elle. "Et puis, quand on achète d'occasion, on rend service à quelqu'un qui se débarrasse de ses affaires."

La rentrée plus chère, selon les associations

Alors que la rentrée scolaire a lieu le 2 septembre, parents et enfants décident de remplir leurs caddies de fournitures neuves, tandis que d'autres, comme Émeline, font le choix de la seconde main. Des produits vendus au moins à moitié prix du neuf.

Une aubaine pour les parents, d'autant que selon Familles de France et la Confédération Syndicale des Familles, le coût de la rentrée scolaire a augmenté de 0,7 à 1% en 2021, soit 200 euros de fournitures scolaires pour un élève de 6e. De leur côté, les fabricants assurent que les prix ont à l'inverse baissé de 3,5%, et même de 4,5% pour les cahiers et le papier. 

Les sacs à dos particulièrement recherchés

Parmi les sites spécialisés dans l'économie circulaire, il y a Rakuten, Geev, Leboncoin ou encore Beebs. Fondé en 2020 par Morgan Hilmi, ce dernier contient surtout des annonces de jouets, de vêtements pour bébés et de poussettes d'occasion. Mais face aux demandes de parents à la recherche de fournitures scolaires, il a fallu réorienter l'offre. "Je dois reconnaître qu'on n’y avait pas pensé en premier", explique-t-il.

Les utilisateurs se tournent vers les articles les plus chers de la rentrée, les cartables et les sacs à dos. On constate aussi un très fort intérêt pour les produits dérivés de dessins animés, comme Pat Patrouille, Cars, la Reine des Neiges

Morgan Hilmi, créateur de l'application et du site internet Beebs

à franceinfo

"C'est beaucoup demandé aux parents mais cela coûte aussi très cher neuf", ajoute-t-il.

Plus de demandes que d'offres

Bureau Vallée, le premier papetier de France, ne croyait pas dans la seconde main il y a quelques années. Mais aujourd'hui, selon son directeur général Adrien Peyroles, un tiers des calculatrices vendues par l'enseigne ne sont pas neuves. "On les remet à neuf, en les nettoyant, et en remettant des piles", décrit-il. "J'ai été le premier surpris. On avait tous cette crainte que les gens n'achètent jamais un produit d'occasion. En fait, ça a marché. On a plus de demandes que d'offres."

"Certes, c'est un peu rayé, mais c'est plus écologique. Au contraire, à l'école, on sensibilise beaucoup là-dessus. Aujourd'hui, ça change le comportement d'achat."

Adrien Peyroles, directeur général de Bureau Vallée

à franceinfo

C'est aussi un geste non négligeable pour la planète. Plusieurs dizaines de millions de fournitures scolaires sont vendues chaque année. Le marché pèse 600 millions d'euros. 

Le boom des fournitures scolaires de seconde main - Sophie Auvigne

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