Un élève-officier de Saint-Cyr Coëtquidan meurt en exercice
Il se serait noyé en traversant un étang dans le Morbihan. Deux enquêtes ont été ouvertes par le parquet et le ministère de la Défense.
FAITS DIVERS – "Agé de 24 ans, l'élève avait démontré un rare sens du collectif et de grandes qualités intellectuelles et morales. Il parachevait à l'Ecole de Saint-Cyr une scolarité déjà brillante." Le ministère de la Défense a confirmé, mardi 30 octobre, la mort survenue durant la nuit d'un élève-officier de Saint-Cyr Coëtquidan (Morbihan). Une autopsie devait être réalisée dans l'après-midi.
Comment l'élève est-il mort ?
Le jeune sous-lieutenant, originaire de la région parisienne, a perdu la vie vers minuit lors d'un exercice, selon les premiers éléments de l'enquête menée par la section de recherche de la gendarmerie de Vannes. Intégré directement en troisième année en raison de son niveau d'études, il participait lundi soir à une soirée dans le cadre du cursus de transmission des traditions avec les étudiants de première année, au cours d'un programme validé par les autorités militaires.
A l'issue de cette soirée, sur la base du volontariat, seulement douze élèves ont participé à une épreuve physique, la traversée d'un étang sur environ 50 mètres. Des projecteurs éclairaient le bassin. Lors de l'exercice, une coupure de courant a eu lieu pendant "quelques minutes", selon le procureur de la République de Vannes, Thierry Phelippeau. Des recherches ont alors été lancées afin de retrouver le jeune sous-lieutenant qui manquait à l'appel, pour finalement découvrir son corps sans vie.
Y a-t-il eu défaillance dans l'encadrement ?
Il reste de "nombreuses interrogations" sur les circonstances de l'accident, notamment en ce qui concerne l'encadrement et "les mesures de sécurité qui auraient dû accompagner" l'exercice. "Manifestement, elles n'étaient pas toutes présentes", a indiqué mercredi Thierry Phelippeau. D'après lui, aucun cadre de l'école militaire n'était présent lors de la traversée nocturne de l'étang.
Quelles suites ?
Deux enquêtes ont été ouvertes : l'une par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, pour déterminer les circonstances et les responsabilités éventuelles ; l'autre par le parquet de Vannes. "On privilégie la thèse d'un décès accidentel, vraisemblablement par noyade", a précisé le procureur. Lors d'une conférence de presse, le procureur a quant à lui indiqué que l'enquête pourrait être ouverte pour homicide involontaire, comme le réclame la famille de la victime.
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