Saint-Pierre-et-Miquelon : la mystérieuse disparition du Ravenel
Dans l’immensité de l’Atlantique Nord, Saint-Pierre-et-Miquelon s’est construit autour de la pêche. Pendant près de cinq siècles sur l’archipel, on était marin de père en fils. Il fallait parfois nourrir la population au prix de sa vie. C’est l’histoire du Ravenel, l’un des naufrages les plus meurtriers de l’histoire de la pêche française. Des marins disparus, une épave introuvable, et une vingtaine d’orphelins qui cherchent encore à comprendre le drame, 61 ans après.
15 marins disparus
Sybil Olano a perdu son père, matelot sur le Ravenel. Faute de tombe, il vient parfois se recueillir devant un monument érigé en la mémoire de tous les marins disparus. "On ne peut pas oublier. Tous étaient soit des amis, des parents, des gens qu’on connaissait", confie-t-il.
Le 20 janvier 1962, le Ravenel quittait le port de Saint-Pierre pour une semaine de pêche à la morue. À son bord, 15 hommes, âgés de 21 à 38 ans. Après une semaine infructueuse, le capitaine décide de changer de cap, à la recherche de poisson. Sur sa route, une tempête avec des rafales à plus de 125 km/h. Elle lui a sans doute été fatale, le 28 janvier.
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