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Sarkozy à Saint-Lô: un syndicaliste condamné

Pascal Besuelle a été condamné mardi à trois mois de prison avec sursis pour violence contre un policier
Article rédigé par France2.fr
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Pascal Besuelle a été condamné mardi à trois mois de prison avec sursis pour violence contre un policierPascal Besuelle a été condamné mardi à trois mois de prison avec sursis pour violence contre un policier

Les faits se sont déroulés lors de la visite de Nicolas Sarkozy le 12 janvier à Saint-Lô.

Jean Charbonniaud, alors préfet de la Manche, ex-chef de cabinet de Villepin, avait été muté peu après, Sarkozy estimant qu'il n'avait "pas pris les mesures pour que l'ordre public soit respecté". Cette mutation avait fait polémique.

Le militant FSU faisait partie du service d'ordre des syndicats.
L'homme, également militant du Réseau éducation sans frontières, qui écope d'une condamnation plus lourde que requise par le parquet, doit aussi acquitter 500 euros de dommages et intérêts et 1.000 euros de frais de justice.

Le procureur de la République de Coutances (Manche) François Gosselin avait requis deux mois de prison avec sursis, estimant que Pascal Besuelle était "un honorable professeur, honnête homme ... mais (qui) a agi pour éviter une arrestation (d'une tierce personne), ce qui est un obstacle au travail des forces de l'ordre", a-t-il ajouté.

Pascal Besuelle, qui avait été placé en garde à vue quelques jours après, répondant à une convocation de la police, affirme ne "pas (avoir) commis les faits" qui lui sont reprochés. Il va faire appel.

La défense avait fait citer plusieurs témoignages, dont celui du député-maire PS de Cherbourg, Bernard Cazeneuve, pour tenter de montrer que M.Besuelle était connu comme un militant non violent. Une pétition lancée pour le soutenir avait récolté plus de 3.700 signatures, dont celle de Bernard Thibault (CGT), Jean-Claude Mailly (FO), Gérard Aschieri (FSU) et Annick Coupé (Sud).

"La parole d'un policier assermenté reste en France un principe que rien ne semble pouvoir contester. Un pouvoir exorbitant qui contribue à une multiplication des outrages à agent", a réagi la FSU de la Manche. "Défendre les libertés publiques aujourd'hui peut coûter très cher. Les conditions dans lesquelles le président de la République organise chacun de ses déplacements sont désormais lourdes de menaces pour nos libertés constitutionnelles, notamment celle de manifester", a ajouté le syndicat.

Le chef de l'Etat était venu le 12 janvier 2009 à Saint -Lô pour présenter ses voeux aux personnels de l'Education nationale. Il avait été accueilli par 2.000 manifestants selon la police, 4.000 selon les organisateurs. De nombreux heurts avaient émaillé les manifestations contre la visite présidentielle. Au moins huit manifestants avaient été légèrement blessés et au moins cinq interpellés.

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