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A Lille, Marine Le Pen étripe la viande halal, son père cite Brasillach

Père et fille ont fait des sorties remarquées sur le président-candidat, à l'occasion de la convention présidentielle du parti à Lille.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Marine Le Pen et son père Jean-Marie lors de la convention du Front national à Lille (Nord) le 18 février 2012.  (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Nicolas Sarkozy et les valeurs ? "C'est un petit peu comme la pute qui devient chaisière à l'Eglise. Si elle garde son maquillage, elle ne trompe personne." La phrase est signée Jean-Marie Le Pen. Une salve prononcée à Lille devant plusieurs journalistes, lors de la convention présidentielle du parti, samedi 18 février.

Selon le président d'honneur du parti, il faut "être gonflé" pour démarrer sa campagne sur le terrain des valeurs, comme l'a fait Nicolas Sarkozy dans le Figaro Magazine la semaine dernière.

"L'ensemble de la viande distribuée en Ile-de-France est halal"

"Je suis, je le répète, la seule opposition à cette caste, la seule opposition à l'UMPS, la seule opposition à tous leurs relais politiques, médiatiques, et corporatistes. Je suis dans cette campagne la révolte populaire et cette révolte va maintenant parler", a poursuivi de son côté Marine Le Pen, qui voit en ce moment, dans les sondages, l'hypothèse de son accession au second tour s'éloigner.

Et de tacler, elle aussi, Nicolas Sarkozy au passage : "Le président des riches, le petit président des gros, le président bling-bling, le président du Fouquet's, et aujourd'hui le président de la troïka, devient ou deviendrait soudainement le président du peuple", a raillé la candidate FN devant la presse.

La candidate a par ailleurs lancé une offensive contre la viande halal. Elle annoncé son intention d'engager une procédure judiciaire pour "tromperie sur la marchandise", en affirmant que "l'ensemble de la viande qui est distribuée en Ile-de-France, à l'insu du consommateur, est exclusivement de la viande halal". Marine Le Pen a toutefois réfuté l'idée de vouloir lancer une polémique pour redynamiser sa campagne à deux mois du scrutin. "C'est une manière de montrer aux Français qu'ils sont méprisés dans leur propre pays".

Un poème du collaborationniste Robert Brasillach

Dans le centre de Lille, entre 330 et 500 personnes ont manifesté à l'appel d'un "collectif antifasciste" pour dénoncer la "propagande nauséabonde" du FN). Ce qui n'a pas ému Jean-Marie Le Pen. Le président d'honneur du parti a même terminé son second discours en citant "un poème de Robert Brasillach", l'écrivain collaborationniste fusillé à la fin de la Seconde guerre mondiale pour "intelligence avec l'ennemi".

"Est-ce que le fait d'être condamné empêche d'être poète ?", s'est-il ensuite défendu devant des journalistes, avant de réciter, de mémoire, un long passage du Testament d'un condamné, toujours de Brasillach, puis d'entonner l'Internationale.

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