La maladresse d'un septuagénaire à l'origine de l'incendie de Marseille
Le feu s'est déclenché dans la nuit de mardi à mercredi dans une maison de retraite. Six femmes pensionnaires sont mortes par intoxication.
Un incendie s'est déclaré dans la nuit du mardi 13 au mercredi 14 décembre dans la maison de retraite Les Anémones, située dans le 12e arrondissement de Marseille. L'origine du drame qui a fait six morts est accidentelle : un pensionnaire de 75 ans a tenté d'ouvrir un paquet de bonbons à l'aide d'un briquet.
Six femmes, pensionnaires de l'établissement et incapables de se déplacer, sont décédées, selon le procureur adjoint de la République Christophe Barret. Elles ont péri par intoxication, a annoncé la préfecture des Bouches-du-Rhône.
L'incendie a également fait 13 blessés dont trois graves, une femme de 91 ans et deux hommes de 77 et 85 ans. Selon l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM), l'un des blessés se trouve encore en réanimation à l'hôpital de la Conception avec un pronostic vital engagé.
Le feu s'est déclaré vers 2h30
Le feu a démarré dans une chambre du troisième étage de l'établissement, qui accueille 180 retraités. "L'occupant de la chambre où l'incendie s'est déclaré a indiqué qu'il avait essayé d'ouvrir un sachet de friandises fermé par un ruban avec son briquet. Le sachet et son lit se sont enflammés", explique Christophe Barret.
Le feu s'est rapidement propagé au couloir attenant. C'est dans cette partie de l'immeuble que les six résidentes, des personnes à capacité réduite qui "ne pouvaient pas se mouvoir", ont été intoxiquées par les fumées, selon Christophe Barret. "Le personnel est en véritable état de choc", a rapporté Caroline Pozmentier, adjointe au maire de Marseille.
Les systèmes d'alarme ont fonctionné
Le feu a été maîtrisé par 80 marins-pompiers qui ont pris en charge les blessés. Une enquête a été ouverte. Le procureur adjoint a souligné que les systèmes d'alarme avaient fonctionné et que la réglementation sur le personnel présent avait été respectée.
Le préfet délégué pour la sécurité, Alain Gardère, s'est rendu sur place, tout comme la ministre des Solidarités, Roselyne Bachelot. En novembre, un incendie dans une maison de retraite de La Rochefoucauld (Charente) avait fait trois morts et onze blessés.
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