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SOS Racisme a annoncé mercredi avoir saisi la Cour de justice des propos du ministre de l'Intérieur, Claude Guéant

Ses propos réitérés sur les musulmans et l'islam "ne sont pas un simple dérapage" mais s'inscrivent dans un discours récurrent "fondé pour l'essentiel sur la xénophobie et la discrimination", estime l'association.La Cour de justice statue sur des infractions commises par les ministres pendant l'exercice de leurs fonctions.
Article rédigé par France2.fr
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Le ministre de l'Interieur, Claude Guéant lors d'un point presse à Paris, le 11 mars 2011. (AFP - Ludovic)

Ses propos réitérés sur les musulmans et l'islam "ne sont pas un simple dérapage" mais s'inscrivent dans un discours récurrent "fondé pour l'essentiel sur la xénophobie et la discrimination", estime l'association.

La Cour de justice statue sur des infractions commises par les ministres pendant l'exercice de leurs fonctions.

Dans sa requête, SOS Racisme rappelle les propos de Claude Guéant le 4 avril en Loire-Atlantique, où il avait déclaré: "En 1905, il y a avait très peu de musulmans en France, aujourd'hui il y en a entre 5 et 6 millions. L'accroissement du nombre de fidèles et un certain nombre de comportements posent problème."

Le texte évoque également des propos tenus au journal Le Monde le 15 mars. Le ministre de l'Intérieur expliquait que "les Français ont le sentiment que les flux (migratoires) non maîtrisés changent leur environnement." "Ils ne sont pas xénophobes. Ils veulent que la France reste la France".

SOS Racisme reproche en outre au ministre d'avoir, le 21 mars, expliqué à un journaliste du Figaro Talk pourquoi Nicolas Sarkozy avait eu raison de prendre "la tête de la croisade pour mobiliser le Conseil de sécurité des Nations Unies et puis la Ligue arabe et l'Union africaine" concernant la Libye.

"Ces propos sont d'un extrême gravité, en contradiction totale avec les valeurs de la République, valeurs qu'un ministre se doit de promouvoir et non de contribuer à affaiblir", estime Dominique Sopo, président de SOS Racisme.

Brice Hortefeux, prédécesseur de Claude Guéant, avait été condamné pour injure raciale le 4 juin dernier.

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