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Val-d'Oise : un baptême cachait le séminaire d'un islamiste radical

Le maire de Goussainville a annulé un rassemblement à la MJC, après avoir appris que les lieux n'abriteraient pas un baptême, comme annoncé au moment de la location.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La MJC de Goussainville (Val-d'Oise) devait accueillir, dimanche 12 janvier 2014, un séminaire sur la "roqya", qui consiste à se soigner en récitant les versets du Coran. Il a été annulé par la mairie. ( GOOGLE MAPS / FRANCETV INFO )

La MJC de Goussainville (Val-d'Oise) était réservée pour un baptême. Mais c'est une toute autre manifestation qu'elle devait abriter, révèle Le Parisien dimanche 12 janvier. Un séminaire sur la "roqya", qui consiste à se soigner en récitant les versets du Coran, y était prévu par un islamiste radical, déjà condamné pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.

Ce séminaire, organisé par un homme condamné en 2006 pour des projets d'attentats en France, Menad Benchellali, a été présenté au départ comme un baptême, avant d'être annulé par le maire de Goussainville, selon plusieurs sources citées par l'AFP. "Un arrêté d'annulation a été pris samedi par le maire pour des motifs administratifs. (...) Il y avait une fausse destination d'utilisation de la salle louée pour l'occasion et une sous-location, car l'entrée coûtait 15 euros", a déclaré la préfecture du Val-d'Oise.

Un "quiproquo" déplore l'organisateur 

Selon Menad Benchellali, une cinquantaine de personnes étaient inscrites à ce séminaire, qu'il présente comme "tout à fait banal, sans trouble à l'ordre public". L'organisateur a confirmé que ce rassemblement était axé autour de la "roqya". "Je ne vais pas m'opposer à une décision de l'Etat. Il y a eu un quiproquo, la mairie a écrit que c'était un baptême sur le contrat, mais la personne qui a loué la salle avait bien parlé d'une conférence", a-t-il affirmé, précisant qu'il avait purgé sa peine et qu'il était sorti de prison en 2012. 

Condamné à dix ans d'emprisonnement en 2006 pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" dans le procès dit des "filières tchétchènes", il était considéré comme l'un des chefs du réseau accusé d'avoir projeté des attentats contre la tour Eiffel, des commissariats et des intérêts israéliens en France en 2001-2002.

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