: Vidéo Gens du voyage : "Le colporteur a toujours été mal vu"
Les "gens du voyage" vont de ville en ville. À chaque halte, les femmes s'occupent du campement et les hommes travaillent. Certains installent un stand professionnel sur les marchés pour "rassurer" le client, mais les préjugés ont la vie dure. Extrait de "13h15 le samedi" du 29 août.
Dans la communauté des "gens du voyage", ce sont les hommes qui travaillent. Martial et ses fils installent un beau stand couvert sur les marchés des villes où ils ont fait halte pour proposer leurs services dans le secteur du bâtiment. "Les gens nous voient sur le marché et ça les rassure", explique le père de famille qui distribue des prospectus aux chalands.
La population constate ainsi que "ce n'est pas du travail au noir", développe Martial qui témoigne d'expérience que "le colporteur a toujours été mal vu". Et comme frapper ou sonner aux portes n'est pas très apprécié, il a donc changé sa stratégie pour trouver du travail en ville. Avec le stand, "ça fait professionnel et on voit que l'artisan est là".
"Je perds toute ma clientèle"
Martial est quand même obligé de compléter ses revenus en allant de ferme en ferme vendre des chaussures de sécurité en cuir : "Un très beau deuxième choix avec un petit défaut qui n'empêche pas le fait que la marchandise est vraiment belle, et c'est à moitié prix."
Aucun vendeur sur les marchés ne dit appartenir à la communauté des "gens du voyage", craignant de faire fuir les clients. C'est le cas de Main-Main : "Si les gens voient que suis forain, je perds toute ma clientèle." Et il ne croit pas que les choses changeront : "Ce point de vue sera toujours pareil. On demande de pouvoir toujours voyager, c'est tout. Pour le reste, on fera avec..."
> Autre temps fort :
- Gens du voyage : "On nous oblige à être en stationnement illicite"
> Ces vidéos sont extraites du document "Les derniers voyageurs" diffusé dans 13h15 le samedi du 29 août 2015, magazine d'information présenté par Julian Bugier sur France 2.
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