: Vidéo "On est arrivé à un point où il faut carrément créer une chambre très coquine", estime le directeur du Negresco
Depuis la disparition en janvier 2019 de Jeanne Augier, la propriétaire du palace niçois, les artisans de l'hôtel peuvent s'exprimer "avec beaucoup plus de liberté dans l'esprit général de Madame", explique son directeur Pierre Bord… Extrait du magazine "13h15 le dimanche" diffusé le 15 septembre 2019, juste après le journal de 13 heures sur France 2.
L'hôtel Negresco sur la promenade des Anglais à Nice est devenu, dès les années 1950, un palace atypique grâce à Jeanne Augier qui en était devenue propriétaire. Pendant soixante ans, cette femme excentrique éprise de culture et d’originalité, disparue au début de l'année 2019, en a fait un hôtel musée où chaque chambre rivalise d'inventivité. Ce jour-là, deux artisans de cet établissement construit en 1912 travaillent à la décoration d'une chambre qui mêlera le style Empire et le street art…
"Parce que ce sont ses tapissiers, ceux de la maison qui ont fait ça, je suis certain qu'elle serait très heureuse", affirme le directeur du dernier palace privé indépendant que les Niçois appellent leur tour Eiffel. Depuis le départ de Jeanne Augier, ils peuvent s'exprimer "avec beaucoup plus de liberté, avec leur créativité, dans l'esprit général de Madame", précise-t-il au magazine "13h15 le dimanche" (Facebook, Twitter, #13h15)
"Elle a toujours été décoiffante, eh bien, nous, continuons à décoiffer…"
Et de quoi aurait envie aujourd'hui Pierre Bord, désormais aux commandes de ce dernier vestige des Années folles, comme nouvelle chambre ? "Je n'ose pas vous le dire… mais je pense qu'on est arrivé à un point où il faut carrément créer une chambre très coquine… On y arrive petit à petit. Il faut savoir aussi que c'est un hôtel où nous recevons des jeunes couples, ou moins jeunes, mais le week-end, il faut s'amuser… On s'amuse avec le cœur", répond-il.
"Une chambre où on fait l'amour, où on s'éclate, que voulez-vous que je vous dise", précise le directeur tout sourire. Le tapissier est ravi : "Ça me fait plaisir d'entendre ça, car on a présenté plein de fois de telles idées, mais cela avait quand même du mal à passer…" Le directeur du Negresco ajoute : "Je suis convaincu que bien des choses l'amuseraient aujourd'hui. Je pars du principe que faire du copier-coller de madame Augier serait malhonnête intellectuellement, et ce serait impossible. Elle a toujours été décoiffante, eh bien, nous, continuons à décoiffer…"
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