A Rungis, François Hollande parle emploi et tête de veau

Lever aux aurores pour François Hollande, qui a commencé une visite surprise à 4h35 au marché international de Rungis (Val-de-Marne), jeudi 27 décembre. Accompagné du ministre délégué chargé de l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, et du ministre délégué à la Consommation, Benoît Hamon, il est allé à la rencontre des Français et des entreprises "mobilisés pendant cette période de fête". 

Le président a revêtu pour la visite un blouson blanc, couleur de Rungis, avec sur la poche avant gauche l'inscription brodée : "Rungis marché international François Hollande". Avant d'arpenter les pavillons du site, dont celui des abats et tripes ou celui de la viande, il a discuté avec un grossiste corrézien. L'un des conseillers en communication de François Hollande a posté une photographie sur Twitter :

Au pavillon de la viande de Rungis. Visite depuis 4h30... twitter.com/Gravel91/statu…

— Christian Gravel (@Gravel91) Décembre 27, 2012

"La France veut travailler"

"J'ai fait de l'année 2013 une grande bataille pour l'emploi", a déclaré le chef de l'Etat, interrogé par la presse sur l'objet de cette visite surprise. "Je me devais d'être là, dans une période qu'on appelle les fêtes mais qui est ici une période de travail", a-t-il expliqué."L'emploi c'est partout, et notamment dans ce secteur très important du gros, c'est-à-dire des intermédiaires qui vont permettre d'avoir les meilleurs produits sur les tables et de faire vivre notre production agricole."

François Hollande n'est pas le premier président à se rendre sur ce marché international de bon matin. En mai 2008, Nicolas Sarkozy y avait effectué une visite remarquée, saluant "la France qui se lève tôt". Une déclaration que Hollande a commentée jeudi matin : "La France qui travaille, elle peut se lever tôt, elle peut se lever un peu plus tard, ça dépend des rythmes et des modes de travail, mais ce que je sais, c'est que nous avons une France qui veut travailler."

Atelier "découpe de tête de veau"

François Hollande avait été très critiqué pour avoir pris deux semaines de vacances au mois d'août. Avant les fêtes, il avait donc mis en garde les ministres, rappelant qu'une "année faisait 365 jours et qu'il attendait de chacun (...) présence et vigilance", avait expliqué la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, mercredi 19 décembre.

Au cours de sa visite à Rungis, le président a également eu droit à une démonstration pour le moins inhabituelle : la découpe d'une tête de veau, en une "une minute chrono".