Gallois : il faut "redonner un ballon d’oxygène" aux entreprises
Après la remise de son rapport au gouvernement, le commissaire à l'investissement était l'invité du journal de 20 heures de France 2. Il espère redonner "de la confiance" aux industriels.
ECONOMIE – Sa parole était épiée bien avant la remise de son rapport, lundi 5 novembre. Invité du journal de 20 heures de France 2, le commissaire général à l'investissement, Louis Gallois, a défendu ses 22 recommandations.
Vers un "patriotisme" des entreprises du pays
Louis Gallois est revenu sur la question du coût du travail, qui divise la majorité et l'opposition. L'une des mesures phare de son rapport prévoit une baisse des cotisations sociales, de l'ordre de 30 milliards, dont un tiers pour les charges salariales, le reste sur les charges patronales. Il s'agit de transférer une partie significative des charges sociales vers la fiscalité.
"Ce que je propose, face à la glissade dans laquelle l'industrie française est entraînée, face à son décrochage, c'est une mesure d'urgence, une marge de manœuvre aux entreprises pour qu’elles puissent investir." Mais Louis Gallois a rappelé qu'il ne fallait pas "isoler" cette question de celle du coût de la fiscalité.
Le commissaire général à l'investissement souhaite également "aller vers un patriotisme qui nous permette de regrouper les entreprises du pays", car il estime que "la recherche, la formation et l'industrie ne travaillent pas ensemble" en France.
Une initiative européenne pour le gaz de schiste ?
Autre question polémique, l'exploration des gaz de schiste. Le gouvernement a d'ores et déjà fait savoir qu'il ne souhaitait pas retenir cette proposition. Mais Louis Gallois a livré quelques précisions sur France 2. "Je n'ai pas proposé qu'on explore le sous-sol, j'ai proposé de travailler sur les techniques d'exploration et d'exploitation. Je propose que [la France] s'associe aux Allemands pour proposer une initiative européenne".
Interrogé sur l'intérêt du gouvernement pour ses propositions, Louis Gallois s'est montré prudent. "J'attends de voir ce que va décider le gouvernement [qui se réunit en séminaire sur la compétitivité mardi], avant de voir ce que va devenir mon rapport".
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