Il y aura bien une hausse du chômage en 2013 et 2014, selon l'Unédic
Contrairement aux affirmations du gouvernement, l'assurance chômage s'attend à la poursuite de la hausse du nombre de demandeurs d'emploi, et à l'aggravation de son déficit.
"Je préfère que personne n'y croit et qu'on le constate", affirmait Michel Sapin, jeudi 23 mai sur RTL, en promettant une nouvelle fois l'inversion de la courbe du chômage d'ici fin 2013. Quelques heures plus tard, l'Unédic, en charge de la gestion de l'assurance chômage, s'est ajoutée à la longue liste des sceptiques. L'organisme paritaire a annoncé s'attendre à une poursuite de la hausse du nombre de chômeurs en 2013 et en 2014, et une aggravation du déficit de l'assurance chômage.
Il estime que la hausse d'inscrits en catégorie A (sans activité) se poursuivrait, "mais à un rythme moindre", pour atteindre 3,3 millions de personnes en décembre, soit 178 700 inscrits de plus au cours de l'année 2013. L'Unédic entrevoit cependant un ralentissement sensible: alors que l'on comptait 99 200 inscrits supplémentaires au 1er trimestre, ils ne seraient plus que 4 900 au 4e trimestre. En 2014, la hausse continuerait selon l'Unédic, avec 128 700 inscrits de plus. L'organisme a par ailleurs maintenu ses prévisions de déficit pour 2013, à 4,8 milliards d'euros en fin d'année, et 5,6 milliards fin 2014.
Pour ses prévisions, l'Unédic se fonde "sur une hypothèse de croissance inférieure à celle du gouvernement (+0,7% contre +1,2%) et ne prend pas en compte tous les effets des politiques et réformes", s'est immédiatement défendu Michel Sapin. Ces prévisions mettent en difficulté l'organisme piloté par les partenaires sociaux, qui doivent remettre à plat les règles d'indemnisation cet automne lors d'une négociation qui s'annonce compliquée.
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