Amazon condamné à 32 millions d'euros d'amende par la Cnil pour "surveillance des salariés"
La France tape sur les doigts du géant américain. Amazon France Logistique (AFL) a été condamné, mardi 23 janvier, à une amende de 32 millions d'euros par la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) pour "son système de surveillance de l'activité et des performances des salariés excessivement intrusif", selon un communiqué.
Pour la Cnil, le recueil de données opéré par la filiale du géant américain de la distribution en ligne, via des scanners qu'utilisent les employés des entrepôts pour traiter les colis, constitue un "système de suivi de l'activité et des performances excessif". Ces scanners enregistrent les temps d'inactivité supérieurs à dix minutes ou le rythme de traitement des colis "à la seconde près", relève la Cnil.
Une sanction "quasiment sans précédent"
La commission a sanctionné Amazon sur les fondements du règlement général sur la protection des données (RGPD) et infligé une amende équivalente à environ 3% du chiffre d'affaires de l'entreprise française. Une sanction "quasiment sans précédent", a-t-elle souligné auprès de l'AFP, le maximum encouru étant de 4%.
"Nous sommes en profond désaccord avec les conclusions de la Cnil qui sont factuellement incorrectes et nous nous réservons le droit de faire appel", a réagi un porte-parole d'Amazon dans un communiqué. "L'utilisation de systèmes de gestion d'entrepôt est une pratique courante du secteur : ils sont nécessaires pour garantir la sécurité, la qualité et l'efficacité des opérations et pour assurer le suivi des stocks et le traitement des colis dans les délais et conformément aux attentes des clients", plaide l'entreprise.
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