Le procès entre Epic Games et Apple s'ouvre en Californie, après des mois d'attaques et d'accusations
Le créateur de "Fortnite" dénonce la politique commerciale de la marque à la pomme, accusée d'abuser de sa position dominante sur la distribution des applications iPhone.
Le procès intenté par Epic Games à Apple s'ouvre lundi 3 mai dans un tribunal californien et sera suivi de près par toute l'industrie des technologies car l'éditeur du jeu phénomène Fortnite tente de remettre en cause le fonctionnement des plateformes dominantes, qui contrôlent l'immense économie des applications mobiles.
L'été dernier, Epic Games a jeté un pavé dans la mare en proposant à ses joueurs d'acheter la monnaie virtuelle de Fortnite moins cher s'ils passaient directement par leur système de paiement, et non par celui d'Apple, qui prélève une commission de 30% sur ces transactions.
La marque à la pomme a immédiatement retiré le jeu de l'App Store, incontournable sur les iPhones et iPads pour télécharger des applis. Les adeptes de Fortnite qui n'ont que des appareils mobiles Apple n'ont plus eu accès aux mises à jour depuis. Epic Games a déposé plainte contre le groupe californien pour abus de position dominante.
Apple considéré comme juge et partie
Après des mois de va-et-vient légal et médiatique, l'affaire va être entendue par la juge Yvonne Gonzalez Rogers pendant trois semaines à Oakland, une ville voisine de San Francisco. Les deux sociétés se sont mises d'accord pour un procès sans jury. Tim Cook et Tim Sweeney, les deux patrons, doivent témoigner en personne.
Le fabricant de l'iPhone est largement considéré comme juge et partie, puisqu'il fixe les règles d'entrée sur ce marché d'au moins un milliard de personnes, et sa commission sur les transactions, tout en proposant aussi ses propres applis.
"Apple a aidé à construire une économie qui rapporte plus de 500 milliards de dollars par an, et ne reçoit qu'une lichette de ce montant pour toute l'innovation qu'elle a facilité et les coûts d'opération", a affirmé Tim Cook lors d'une interview à un podcast du New York Times, début avril.
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