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Comme Google, Alphabet s'installe dans un paradis fiscal

La nouvelle maison mère du géant de l'internet est immatriculée dans le Delaware, un Etat américain à la législation très avantageuse. 

Article rédigé par franceinfo
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Une exposition Google à Shanghaï, en Chine, le 23 avril 2015.  (IMAGINECHINA / AFP)

Google maîtrisait déjà l'optimisation fiscale. Alphabet, la nouvelle maison mère du géant de l'internet, entend appliquer les mêmes méthodes. En effet, la société reste immatriculée dans le Delaware, un Etat américain dont les lois fiscales sont particulièrement avantageuses pour les entreprises spécialisées dans les nouvelles technologies, explique BFM Business, mardi 11 août. 

Selon une étude cité par le site internet, "le Delaware est un paradis fiscal intérieur, qui offre un niveau d'évasion fiscale comparable à des paradis fiscaux comme îles Caïmans". Dans cet Etat qui fait office de paradis fiscal, "Alphabet ne possède aucun bureau (...) mais une simple boîte aux lettres, hébergée chez Corporation Services Co", un prestataire de services spécialisés dans les services juridiques et fiscaux, explique encore BFM Business.

Des filiales et un montage complexe pour éviter les impôts

Depuis le Delaware, ou le moteur de recherche est domicilié depuis 2003 pour échapper à la législation de sa Californie natale, Google a créé une cinquantaine de filiales. "Cela dans le cadre de la mise en place d'un vaste montage d'optimisation fiscale, où Google utilise aussi l'Irlande, les Pays-Bas et les Bermudes", poursuit le site internet. 

Car en plus de chercher le taux d'imposition le plus bas de son pays d'origine, la multinationale, présente dans le monde entier, évite soigneusement les taxes des pays dans lesquels elle s'implante, via les procédés dit du "double irlandais" ou encore du "sandwich hollandais". Le fisc français considère ainsi que Google lui est redevable d'une somme s'élevant entre 500 millions et un milliard d'euros, au titre de l'impôt sur les sociétés, expliquait Clubic en avril 2014. 

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