Google licencie quatre salariés impliqués dans des mouvements de protestation
Pour les employés du groupe, il s'agit d'une mesure de représailles envers des personnes critiques de l'entreprise.
Google a licencié, lundi 25 novembre, quatre salariés pour avoir consulté des documents auxquels ils n'auraient pas dû accéder. Selon les informations de l'agence Bloomberg confirmées par l'AFP, la direction du géant américain a envoyé un courriel à tous les salariés justifiant le licenciement de ces personnes, qui auraient "clairement et à plusieurs reprises enfreint [les] politiques en termes de sécurité des données".
Cette annonce a provoqué la colère de certains de leurs collègues qui y voient une mesure de représailles envers des personnes impliquées dans des mouvements de protestation. Cette décision de l'entreprise est surtout destinée "à entraver toute tentative d'organisation parmi les salariés", estime dans un message publié sur la plateforme Medium un groupe d'employés de Google, qui avait co-organisé fin 2018 un arrêt de travail baptisé "Google Walkout For Real Change" pour dénoncer la gestion du harcèlement sexuel au sein de l'entreprise.
Google critiqué par ses salariés
Une des personnes concernées, Rebecca Rivers, a confirmé sur son compte Twitter avoir été démise de ses fonctions. Elle avait notamment critiqué le fait que Google travaille avec l'agence américaine en charge de l'immigration et des frontières.
I was just informed by @Google that I am being terminated.
— Rebecca Rivers (@Tri_Becca90) November 25, 2019
Selon le texte de salariés sur Medium, l'entreprise a commencé par engager une société spécialisée dans la lutte contre la syndicalisation dans les entreprises. "A peu près au même moment, Google a remodelé ses politiques pour faire de la simple consultation de certains documents une infraction pouvant justifier un licenciement, est-il écrit dans le message. Ce changement de politique constituait une excuse pour exercer des représailles contre les salariés."
Google se retrouve de plus en plus souvent pris à partie par ses propres employés sur des questions telles que le harcèlement sexuel sur le lieu de travail ou sa participation à des appels d'offres pour des agences américaines dans le domaine de la défense ou de l'immigration.
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