Les conseils d'amis Facebook complèteront désormais les résultats des recherches menées sur Bing
"Par exemple: est-ce que je devrais aller voir 'Inception', est-ce
que je devrais acheter une extension de garantie pour ma voiture, quel sont les meilleurs endroits à visiter à New York? Ce genre de questions obtient de meilleures réponses si vous interrogez quelqu'un qui vous connaît", explique un responsable Microsoft Bing.
Bing est le moteur de recherches lancé par Microsoft pour concurrencer Google.
Concrètement, si un internaute tape dans le moteur de recherche "restaurant chinois à New York", Bing indiquera les restaurants chinois new-yorkais que ses amis ont déclaré apprécier sur Facebook. Et pour les recherches sur un nom, la liste des utilisateurs de Facebook s'appelant de cette façon apparaîtra en tête de la page de résultats de Bing.
"Dans les semaines qui viennent, nous mettrons en place cette fonction aux Etats-Unis. Plus vous 'aimerez' de choses sur le net, plus la recherche sur Bing sera 'sociale' et utile", a résumé le directeur de la technologie de Facebook, Brett Taylor.
Et "ce n'est qu'un début" prévient le petit génie Zuckerberg. "Il va y avoir de plus en plus de choses avec le temps", a déclaré le PDG et fondateur de Facebook, lors de la présentation de cette innovation dans les locaux californiens de Microsoft.
Cela fait déjà un an que Bing intègre dans ses résultats les actualisations de Facebook, comme celles du site de microblogs Twitter. Google intègre également les flux de Facebook et de Twitter dans ses recherches, dans le but d'accéder aux informations relayées par les centaines de millions d'utilisateurs de ces sites (400 millions pour Facebook, 145 millions pour Twitter).
Mark Zuckerberg a également précisé qu'il n'entendait réserver aucune exclusivité à son partenaire (Facebook est l'allié de Microsoft depuis 2006, et le géant des logiciels y a investi 240 millions de dollars en 2007).
"A long terme nous voudrions travailler avec tout le monde", a-t-il dit. La concentration vous dis-je.
Un tel système risque fort d'uniformiser les résultats et donc les connaissances. Si tout le monde cherche la même chose et trouve la même chose, à terme, tout le monde fait la même chose et pense la même chose.
Une telle concentration des informations réduit à l'extrême la diversification des sources, ce qui est un réel problème en démocratie. C'est comme si les journalistes ne s'adressaient qu'à un camp pour expliquer la réforme des retraites. Les lecteurs n'auraient que la vision d'un parti sur le sujet, ce qui serait totalement anti démocratique et une faute grave de journaliste.
Mais aujourd'hui la tendance est à la concentration des informations. Wikipédia est devenue la Bible du XXIe siècle et Mark Zuckerberg pourrait en être le prophète. A moins que le tentaculaire Google ne plonge encore plus vite le monde dans une dictature de l'information où les liens commerciaux sont les mieux référencés et où bon nombres d'informations sont relayées dans les abîmes d'algorithme inconnues de tous.
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