Comptes pour ados sur Instagram : "Quel que soit le niveau d'engagement des parents, ils auront un socle minimum de protection", salue e-Enfance

D'ici la fin de l'année, Meta étendra ces nouvelles règles à la France. L'association de protection des jeunes sur Internet invite d'ores et déjà les parents à se saisir des outils qu'Instagram va mettre en place pour mieux protéger les jeunes.
Article rédigé par franceinfo
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Limiter les heures de connexions est l'une des règles des comptes pour adolescents lancés par Instagram fin 2024 (photo d'illustration). (LEOPATRIZI / E+ / VIA GETTY)

La mise en place de règles spécifiques pour les comptes Instagram des adolescents est "un progrès dans la protection de tous les enfants sur les réseaux sociaux", se félicite mercredi 18 septembre sur franceinfo, Justine Atlan, directrice générale d'e-Enfance, association de protection des jeunes sur Internet.

D'ici la fin de l'année, des règles similaires seront appliquées à tous les utilisateurs français d'Instragram de 13 à 17 ans. Ils auront des restrictions sur leur messagerie, ils ne recevront pas de notifications de l'application de 22 heures à 7 heures. Leur compte sera privé et il faudra faire une demande pour les suivre. 

Éviter "l'effet pervers" d'un désintérêt des parents

"Quel que soit le niveau d'engagement de leurs parents sur leur activité numérique, [les jeunes bénéficieront] d'un socle commun minimum de protection, dont Instagram sera garant", se réjouit Justine Atlan. Pour autant, il faut éviter un "effet pervers" et que les parents se déintéressent de la vie numérique de leur adolescent. Il y aura "des dérives", des jeunes qui tenteront de mentir sur leur âge pour éviter les restrictions prévient la directrice générale d'e-Enfance.

Elle incite donc les parents à s'emparer des outils mis en place par Instagram. "En tant que parents, déjà dans la sphère hors-ligne, on s'intéresse à ce que font nos enfants : qui sont leurs amis, où ils vont. C'est notre rôle de protection d'adultes. C'est bien que les parents aient des outils à leur disposition pour continuer leur protection d'adultes, y compris sur les réseaux sociaux", estime Justine Atlan.

La directrice de l'association souhaite désormais que d'autres acteurs du numérique adoptent les standards d'Instagram. "Ce qu'on voudrait, c'est que la protection de l'enfance sur Internet soit aussi un élément concurrentiel entre eux, que dès que l'un fait des progrès, les autres le rejoignent rapidement", conclut Justine Atlan.

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