Délinquants : leurs visages affichés sur les réseaux sociaux
Des commerçants victimes de vols sont parfois tentés de publier sur les réseaux sociaux les visages des délinquants issus de la vidéosurveillance. Une pratique malgré tout illégale.
À Beaune (Côte-d'Or), un commerçant a vu deux voleurs dérober deux magnums de vin dans sa fromagerie. Après les faits, il a posté sur Facebook les images de vidéosurveillance où apparaissent les visages des deux délinquants, dans l'espoir de pouvoir les identifier. "On voulait juste alarmer les autres commerçants et dire stop, on en a marre", explique Charles Hess. Le message est rapidement vu par plus de 40 000 personnes, et de nombreux commentaires soutiennent le commerçant.
Jusqu'à cinq ans de prison et 300 000 euros d'amende
Pourtant, publier de telles images sur les réseaux sociaux est illégal. La pratique, venue des États-Unis, est même passible de cinq ans d'emprisonnement et 300 000 euros d'amende. Pour la police, c'est aussi une pratique contre-productive qui amène une multitude de témoignages imprécis. Jusqu'à maintenant, en France, aucun commerçant n'a toutefois été condamné dans une affaire similaire.
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