Assassinat de Samuel Paty : une déferlante de haine sur les réseaux sociaux
Les auteurs de 80 messages de haine contre Samuel Paty ou de soutien au terroriste présumé ont été identifiés. Les réseaux sociaux sont au cœur de la spirale de violence.
Derrière l'anonymat d'Internet, des centaines de commentaires justifient ou glorifient le geste du terroriste qui a tué Samuel Paty, vendredi 16 octobre, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Toutes les plateformes sont concernées : Facebook, Youtube ou encore Twitter. Une déferlante de haine à laquelle veut mettre fin le gouvernement. "Depuis l'assassinat de ce professeur, 80 enquêtes ont été ouvertes sur la haine en ligne. Tous ceux qui, de façon apologique, expliquaient que ce professeur l'avait bien cherché", a déclaré Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur.
Un projet de loi retoqué par le Conseil constitutionnel
Selon l'Union des étudiants juifs de France, Internet amplifierait la haine. En août dernier, l'association a attaqué Twitter face à son absence de modération. Me Stéphane Lilti, avocat de l'UEJF, explique : "Quotidiennement, ils reçoivent des signalements. On leur signale des contenus illicites. On s'aperçoit que les tweets ne sont jamais retirés. On a bien ici la preuve que les réseaux sociaux ont un rôle très important dans la diffusion de la haine." La députée LREM Laetitia Avia a tenté de durcir la législation sur les contenus haineux. Son projet de loi prévoyait un retrait des publications sous 24 heures, mais le texte a été retoqué par le Conseil constitutionnel, au nom de la liberté d'expression.
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