Le réseau social X "trompe" les utilisateurs avec ses coches bleues, estime la Commission européenne

Ces coches bleues ("check mark" en anglais) sont censées certifier des sources d'information dignes de confiance. Mais "n'importe qui peut s'abonner pour obtenir un tel statut 'vérifié'", regrette la Commission européenne.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des messages d'Elon Musk, le patron du réseau social X, dont le compte est affublé d'une coche bleue. (JAAP ARRIENS / NURPHOTO / AFP)

Une décision qui ouvre la voie à de lourdes amendes. Le réseau social X  (anciennement Twitter) viole les règles de l'UE avec ses coches bleues censées certifier des sources d'information dignes de confiance, a accusé, vendredi 12 juillet, la Commission européenne. "X conçoit et exploite son interface pour les 'comptes vérifiés' avec la 'coche bleu' (check mark en anglais) d'une manière qui ne correspond pas aux pratiques de l'industrie et trompe les utilisateurs", a déploré la Commission, dans un communiqué.

"N'importe qui peut s'abonner pour obtenir un tel statut 'vérifié', ce qui nuit à la capacité des utilisateurs à prendre des décisions libres et éclairées sur l'authenticité des comptes avec lesquels ils interagissent. Il existe des preuves que des acteurs malveillants abusent" de ce dispositif, a ajouté l'exécutif européen.

"Si notre point de vue est confirmé, nous imposerons des amendes"

Bruxelles juge aussi que le réseau social, racheté en 2022 par Elon Musk, enfreint ses obligations de transparence concernant les publicités diffusées et l'accès aux données de la plateforme pour les chercheurs. "X a maintenant le droit de se défendre, mais si notre point de vue est confirmé, nous imposerons des amendes et exigerons des changements significatifs", a averti le commissaire au Numérique, Thierry Breton.

Cette mise en cause constitue une première dans le cadre du nouveau règlement sur les services numériques, le DSA, entré en vigueur en 2023 pour protéger les internautes contre les contenus jugés dangereux. Elle pourrait conduire dans les prochains mois à une décision définitive de non-conformité si le groupe ne corrige pas les déficiences constatées, puis à des sanctions financières pouvant atteindre 6% du chiffre d'affaires annuel mondial de X. Aucune date limite n'est fixée pour clore ces procédures.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.