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"Les poupées, c’est pour les filles ?" : un père partage la réaction de son fils et récolte une pluie de commentaires sexistes et homophobes

Il voulait pointer la responsabilité des catalogues de Noël sur la construction des stéréotypes liés au genre. Mais il a été confronté à des réactions insultantes.

Article rédigé par franceinfo
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Pour avoir posté sur Twitter la souhait de cadeau de Noël son fils, Guillaume a reçu un torrent de commentaires sexistes et homophobes. (RICHARD B. LEVINE/NEWSCOM/SIPA / SIPA USA)

C'est l'histoire d'un père, Guillaume, qui rédige une liste de Noël avec son fils de quatre ans. Devant un catalogue de jouets, où les jouets réputés "pour filles" apparaissent sur un fond rose, son fils l'interroge timidement. Il veut savoir si les garçons peuvent aussi jouer avec les poupées. Sans trop réfléchir, son père répond : "C’est plutôt pour les filles, mais tu peux très bien avoir ça si tu veux, c’est aussi pour les garçons." 

Quelques jours plus tard, à table, l'enfant redemande : "Mais les poupées, c’est pour les filles ?" Pour Guillaume, c'est le déclic. Il comprend que son fils a envie d'une poupée pour Noël, mais n'ose pas demander. "J’ai compris (...) qu’il avait l’impression de ne pas avoir droit, à cause de son sexe", explique Guillaume dans un billet publié mardi 13 décembre sur Medium.

Quelques jours auparavant, Guillaume, également journaliste et fondateur de Numérama, avait décidé de partager ce moment sur Twitter. Une occasion, aussi, de pointer la responsabilité des catalogues de Noël sur la construction des stéréotypes liés au genre.

Des messages d'insultes mais aussi de soutien

Au départ bienviellantes, les réactions laissent place en quelques heures à "une salve d’insultes et de propos homophobes". Des commentaires nauséabonds tels que :

Loin de se considérer comme des "militants conscients et actifs de l’égalité entre les genres", Guillaume et sa femme ont été profondément choqués par l'ampleur de ces réactions. Il explique : "N’étant pas homosexuel, je n’ai jamais subi l’homophobie. Mais là, je l’ai vue de mes propres yeux, toutes les minutes ou presque, s’égrainer toute la journée sur mon écran Tweetdeck."

Sur les réseaux sociaux, son histoire a également provoqué des dizaines de messages de soutien. "Dans toutes les écoles où j’ai travaillé, les petites filles jouent aux voitures et les garçons aux poupées et à la dînette, rapporte par exemple Julie, maîtresse en maternelle. Bravo à vous pour l’éducation que vous donnez à votre a fils. L’important est qu’il soit tout simplement heureux." 

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