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Twitter : l'ex-chef de la sécurité de l'entreprise accuse le réseau social de cacher des défaillances et de mentir sur les faux comptes

Le milliardaire Elon Musk compte sur cet argument pour justifier l'abandon de son projet de rachat de Twitter pour 44 milliards de dollars et éviter de payer des indemnités de rupture.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le logo Twitter à San Francisco (Etats-Unis), le 13 août 2019. (GLENN CHAPMAN / AFP)

Nouveau rebondissement dans l'affaire du rachat de Twitter. Se présentant comme un lanceur d'alerte, l'ancien chef de la sécurité de l'entreprise accuse le réseau social d'avoir dissimulé des vulnérabilités dans son système de protection et d'avoir menti sur sa lutte contre les faux comptes, au cœur d'une querelle judiciaire qui l'oppose à Elon Musk, qui souhaitait auparavant racheter Twitter, avant d'y renoncer.

Dans un document de 84 pages adressé le mois dernier à plusieurs autorités américaines et révélé, mardi 23 août, par le Washington Post et CNN, Peiter Zatko dénonce des "défaillances graves et choquantes, de l'ignorance volontaire et des menaces à la sécurité nationale et à la démocratie".

Peiter Zatko y évoque notamment des serveurs obsolètes, des logiciels vulnérables aux attaques informatiques et affirme que les dirigeants de Twitter ont cherché à masquer le nombre de tentatives de piratage aux autorités américaines ainsi qu'aux membres du conseil d'administration.

Twitter repousse les accusations

Des accusations repoussées par Twitter, qui assure que la sécurité et la protection des données font partie de ses priorités. La plainte est "truffée d'incohérences et d'imprécisions", affirme le réseau social dans un message à l'AFP.

Parallèlement aux accusations de défaillances sur la sécurité, l'ancien responsable de la sécurité affirme que l'entreprise n'a eu de cesse de privilégier la croissance de son nombre d'utilisateurs, fermant les yeux sur les spams et les bots. Or cette question est au coeur de la bataille judiciaire qui oppose Twitter à Elon Musk, le milliardaire ayant accusé à de multiples reprises l'entreprise de minimiser la proportion de faux comptes et de spams, évaluée à 5% par la plateforme.

Elon Musk compte sur cet argument pour justifier l'abandon de son projet de rachat de Twitter pour 44 milliards de dollars et éviter de payer des indemnités de rupture. L'entrepreneur a, de son côté, réagi en postant, sur Twitter, un dessin du personnage de dessin animé Jiminy Cricket sifflotant, allusion au mot anglais désignant les lanceurs d'alerte.

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