Twitter : les anciens dirigeants du réseau social poursuivent Musk pour près de 130 millions de dollars impayés

Ils lui reprochent de les avoir licenciés pour "négligence grave" dans le but de ne pas payer leurs indemnités de départ.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Elon Musk, le patron du réseau social X (anciennement Twitter) à Washington (Etats-Unis), le 13 septembre 2023. (STEFANI REYNOLDS / AFP)

Quatre anciens dirigeants de Twitter (ex-X) ont porté plainte, lundi 4 mars, contre Elon Musk, accusant le propriétaire du réseau social de les avoir licenciés pour "négligence grave" dans le but de ne pas payer leurs indemnités de départ. 

Ils réclament plus de 128 millions de dollars à l'entrepreneur qui a racheté Twitter, désormais X, pour 44 milliards de dollars le 27 octobre 2022, d'après un document judiciaire publié dans le New York Times.

Elon Musk, déjà patron de Tesla et SpaceX, avait congédié le jour même l'ancien patron de Twitter Parag Agrawal, le directeur financier Ned Segal, et les directeurs juridiques et légaux, Vijaya Gadde et Sean Edgett, pour "négligence grave" et "faute intentionnelle".

Licenciés pour un "faux motif"

"Parce que Musk a décidé qu'il ne voulait pas payer les indemnités de licenciement des plaignants, il les a simplement licenciés sans raison, puis a inventé un faux motif", accusent les quatre anciens cadres. Ils expliquent que leurs lettres de licenciement ne citaient "aucun fait" et que "les employés de Musk ont ensuite passé un an à essayer de trouver des faits pour étayer sa conclusion préétablie, en vain".

Plus d'une année de va-et-vient administratifs s'est écoulée. "C'est la règle du jeu de Musk : garder l'argent qu'il doit à d'autres personnes et les forcer à le poursuivre en justice. Même en cas de défaite, Elon Musk peut imposer des retards, des tracas et des dépenses à d'autres personnes qui n'en ont pas les moyens", assènent les plaignants.

Elon Musk, l'un des hommes les plus riches au monde, avait racheté Twitter après six mois d'attaques de sa part sur le réseau social contre son fonctionnement, ses dirigeants et ses employés, et de rebondissements juridiques. En avril 2022, il avait notamment relayé un tweet désobligeant sur Vijaya Gadde, la juriste chargée des règlements et de la sécurité de la plateforme, puis s'était fendu d'un meme (image parodique) pour se moquer d'elle et de la modération des contenus.

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