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Arnaque aux images compromettantes : un escroc soupçonné d'avoir extorqué 20 000 euros à des internautes

L'homme affirmait qu'il possédait notamment des images montrant les victimes en train de naviguer sur des sites pornographiques.

Article rédigé par franceinfo - Avec France Inter
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Image montrant une webcam sur un ordinateur (illustration). (MAGAN CRANE / AFP)

Un jeune homme de 20 ans a été arrêté lundi à Roissy, à son retour d'Ukraine où il résidait et mis en examen jeudi pour extorsion, rapporte France Inter vendredi 13 septembre. L'escroc présumé, placé sous contrôle judiciaire, est soupçonné d'avoir extorqué 20 000 euros à des internautes grâce à une arnaque à la webcam.

En quelques mois, 28 000 internautes ont signalé sur la plateforme Pharos avoir reçu un mail de chantage. François-Xavier Masson, chef de l'Office central de lutte contre la cybercriminalité, chargé de cette enquête, raconte que "les victimes recevaient un courriel en français, parfois en anglais et qui provenait d'un supposé hacker qui disait qu'il avait piraté l'ordinateur de la victime et qu'il disposait d'images compromettantes".

Une rançon contre des images compromettantes... qu'il n'avait pas

François-Xavier Masson poursuit : "Souvent le hacker disait que ces images montraient les personnes en train de naviguer sur des sites pornographiques ou qu'elles avaient été filmées à leur insu dans des positions scabreuses. Ce sont des ressorts assez classiques. L'escroc utilisait à la fois l'adresse mail de la victime et parfois il mentionnait un ancien mot de passe, ce qui pouvait donner de la crédibilité au fait qu'il avait hacké l'ordinateur." L'auteur du mail demandait alors 500 euros pour ne pas diffuser les images. Il réclamait un paiement en bitcoin, cette monnaie virtuelle difficilement traçable.

Après huit mois de recherches, les enquêteurs ont mis la main sur ce jeune de 20 ans, féru d'informatique. Il dit avoir agi seul. Il affirme également qu'il ne possédait pas réellement d'images compromettantes. Pour autant, une cinquantaine de personnes ont tout de même cédé au chantage.

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