LockBit : "Il faut une dizaine de pays et un alignement de planètes" pour arriver à démanteler un tel réseau de cybercriminels, souligne un spécialiste

Le vice-président du cabinet Headmind Partners Nicolas Arpagian salue l'opération internationale qui a conduit au blocage du site internet et des serveurs du réseau de cybercriminels LockBit.
Article rédigé par franceinfo
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Le site internet du groupe de cybercriminels LockBit a été bloqué grâce à une coopération internationale d'agences de sécurité. (ROB ENGELAAR / ANP MAG)

Le groupe de cybercriminels LockBit a été démantelé lors d'une opération de police internationale, ont annoncé les autorités de plusieurs pays mardi 20 février. "Il faut une dizaine de pays et un alignement de planètes, surtout de la coopération internationale, policière et judiciaire" pour arriver à démanteler un tel réseau, souligne sur franceinfo Nicolas Arpagian, vice-président du cabinet Headmind Partners, spécialisé dans les risques numériques.

La coopération internationale est selon lui "indispensable pour retrouver la même mobilité que les pirates qui naviguent d'un pays à l'autre. D'ailleurs, les serveurs et les infrastructures informatiques qui ont été saisis n'étaient pas dans les mêmes pays que les personnes physiques qui ont été interpellées."

Un réseau de "franchises" cybercriminelles

Le spécialiste rappelle par ailleurs l'importance du dépôt de plainte en cas de piratage : "Quand des victimes portent plainte, ça permet de recenser, de documenter des procédures, de gagner en expertise". Cela permet aussi de "convaincre les pouvoirs publics de la réalité de cette délinquance, de cette criminalité". Un tel démantèlement est donc "aussi un message envoyé aux autorités politiques pour leur dire qu'il faut consacrer des moyens aux policiers, aux gendarmes, aux magistrats spécialistes" du sujet.

LockBit, "en activité depuis 2019", avait notamment "mis en place des systèmes de franchises, c'est-à-dire que des affiliés, des criminels, louaient en quelque sorte leur logiciel malveillant. LockBit touchait à peu près 20% sur ce qui allait être récolté par ces organisations criminelles", rappelle Nicolas Arpagian.

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