5G : coup d'envoi du processus d'attribution des fréquences en France
La 5G doit accélérer la numérisation de l'économie et permettre, à terme, le développement de nouveaux services, comme la voiture autonome.
L'autorité française de régulation des télécoms (Arcep) a donné, jeudi 21 novembre, le coup d'envoi officiel de la procédure d'enchères attendue par les opérateurs pour les fréquences qui seront utilisées pour la 5G, la nouvelle génération de technologie mobile, en publiant leur cahier des charges.
La 5G, par les débits importants et le très faible temps de réaction (latence) qu'elle devrait offrir, doit accélérer la numérisation de l'économie. Elle doit permettre, à terme, le développement de nouveaux services, de la voiture autonome à la santé connectée en passant par une accélération de la robotisation de l'industrie, notamment.
La couverture en 5G d'au moins deux villes par opérateurs avant la fin de l'année 2020
Le cahier des charges publié jeudi fixe les conditions d'attribution des fréquences 3,4 à 3,8 gigahertz (GHz). Selon le communiqué de l'Arcep, chaque opérateur disposera d'un minimum de 50 mégahertz (MHz) de bande de fréquence, mais pourra monter jusque 100 MHz maximum, par bloc de 10 MHz, à un prix qui devrait être dévoilé dans les prochains jours par le gouvernement.
La taille minimale des blocs faisait l'objet d'une intense discussion entre les opérateurs, le régulateur et le gouvernement, car elle détermine la capacité des opérateurs à proposer plus ou moins de services et le risque, pour y parvenir, de devoir débourser plus pour arriver à la taille souhaitée. "L'Arcep a proposé de retenir une taille de bloc de 60 MHz pour répondre à l'ensemble des orientations fixées par le gouvernement", mais ce dernier "a privilégié une taille de bloc de 50 MHz pour atteindre les objectifs qu'il a fixé", explique le régulateur dans son communiqué.
Le cahier des charges prévoit par ailleurs la couverture en 5G d'au moins deux villes par opérateurs avant la fin de l'année 2020, des échéances de couverture des axes de circulation à moyen terme et un débit minimal de 240 mégabits par seconde (Mbit/s) sur 75% des sites mobiles à l'horizon 2022.
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