Cet article date de plus de neuf ans.

Twitter bloque Politwoops, le site listant les tweets supprimés par les politiques

Les différents sites Politwoops sont toujours ouverts, mais seuls des tweets antérieurs à vendredi sont consultables.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le logo de Twitter, en 2013. (ERIC THAYER / REUTERS)

Le site Politwoops, qui listait les tweets supprimés par les femmes et hommes politiques dans une trentaine de pays, a affirmé avoir été bloqué par Twitter, lundi 24 août. Ce blocage intervient trois mois après que le réseau social a mis fin aux opérations de Politwoops aux Etats-Unis. La fondation néerlandaise Open State, qui avait lancé le site aux Pays-Bas en 2010, a annoncé dans un communiqué avoir été informée, vendredi soir par Twitter, de la suspension de son accès à une interface de programmation permettant de retrouver les tweets supprimés.

Les différents sites Politwoops sont toujours ouverts, mais seuls des tweets antérieurs à vendredi sont consultables. Le site Diplotwoops, lancé en 2014 et qui permettait de consulter les tweets supprimés par les diplomates, est aussi concerné par la suspension. Selon Open State, le réseau social a indiqué à la fondation avoir pris la décision "en prenant en compte plusieurs facteurs"

Twitter nous a écrit : "Imaginez comme ce serait stressant, voire même terrifiant, si tweeter était quelque chose d'irrévocable."

La fondation Open State

Communiqué 

"Il s'agit de l'histoire parlementaire", se défend Politwoops

Twitter a assuré à Open State ne pas vouloir effectuer de distinctions entre ses différents utilisateurs, selon la fondation. "Supprimer un tweet est l'expression de la voix de l'utilisateur, et aucun utilisateur ne mérite cette capacité plus qu'un autre." 

Politwoops, un outil utile pour les journalistes et une source fréquente d'embarras pour les politiciens, s'est développé dans une trentaine de pays depuis 2010, de l'Egypte au Vatican, mais aussi au Parlement européen. Le directeur de la fondation Open State, Arjan El Fassed, cité dans le communiqué, a rétorqué : "Ce que les politiciens élus disent publiquement est d'intérêt public. Même lorsque les tweets sont supprimés, il s'agit de l'histoire parlementaire." 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.