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Vidéo L’intelligence artificielle, un sujet politique et scientifique qui fait débat

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Alors que notre société se questionne de plus en plus sur la finalité des intelligences artificielles, qui émergent sur le marché, Asma Mhalla, spécialiste des enjeux politiques et géopolitiques de la Tech, nous invite à penser l’intelligence artificielle et sa future évolution.
VIDEO. L’intelligence artificielle, un sujet politique et scientifique qui fait débat Alors que notre société se questionne de plus en plus sur la finalité des intelligences artificielles, qui émergent sur le marché, Asma Mhalla, spécialiste des enjeux politiques et géopolitiques de la Tech, nous invite à penser l’intelligence artificielle et sa future évolution. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions
Alors que notre société se questionne de plus en plus sur la finalité des intelligences artificielles, qui émergent sur le marché, Asma Mhalla, spécialiste des enjeux politiques et géopolitiques de la Tech, nous invite à penser l’intelligence artificielle et sa future évolution.

Pour Asma Mhalla, qui travaille sur les questions politiques et géopolitiques de la technologie, il est important de faire attention au bruit médiatique dans le cas des intelligences artificielles. “On parle du matin au soir d'intelligence artificielle donc ça recrée un marché et une valeur économique, plus une accoutumance. Qu'on en parle en bien ou en mal, on crée une acceptabilité sociale du sujet, qui permet, derrière, d'introduire d'autres usages”, explique-t-elle. 

Vers des intelligences artificielles dotées d’émotions ? 

Sur la question des intelligences artificielles, Asma Mhalla fait d’abord le rapprochement avec l’intelligence humaine qui est l’une de nos facultés. “L'intelligence dite humaine, la nôtre, c'est une faculté de penser, de raisonner. C'est une capacité de mémoire, de raisonnement, d'imagination, mais aussi de perception. Et quand on dit de perception, c'est la perception des autres, du monde, donc de l'altérité. Et donc intervient très vite la question du langage qui met en musique notre perception du monde et notre relation à l'autre”. Pour elle, la question de l’intelligence artificielle effraie car ces nouvelles technologies essaient de simuler la singularité de l’homme, son raisonnement et sa perception. 


Jusqu’à présent, les intelligences artificielles que l’on connaît sont dites “étroites” car elles sont programmées pour accomplir des tâches spécifiques comme les voitures autonomes, les IA conversationnelles. Mais l'objectif politique et idéologique de certains concepteurs et technologues de la Silicon Valley est d’arriver à des intelligences artificielles générales qui seraient pensées par elles-mêmes. “Vous avez aujourd'hui des projets, par exemple, qui sont présentés par Yann Le Cun, qui est le directeur de la recherche de l'intelligence artificielle du groupe Meta, qui travaille sur des IA génératives, mais qui, à terme, pourraient intégrer, disons, la dimension des émotions” ajoute Asma Mhalla. Car pour Yann Le Cun, l’émotion améliorerait la pertinence des réponses des intelligences artificielles. “Donc, dans un but purement utilitariste, l'innovation pour l'innovation, sans réflexion philosophique autour, sans réflexion politique sur la notion de progrès, et non pas d'innovation, on risque, en effet, d'entrer dans un mur, avec des dégâts et des dommages collatéraux assez terribles. Et c'est pour ça que la conversation doit aujourd'hui être collective et politique”, confie Asma Mhalla.

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