L'ex-président du Liberia Charles Taylor condamné à cinquante ans de prison en appel
Il comparaissait en appel pour des crimes contre l'humanité commis lors de la guerre civile qui a déchiré le pays en 1991 et 2002.
La peine de Charles Taylor a été confirmée en appel. Le tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL), soutenu par l'ONU et établi à La Haye (Pays-Bas), a confirmé jeudi 26 septempbre en appel la condamnation à 50 ans de prison de l'ex-président du Liberia. Il comparaissait pour des crimes contre l'humanité commis lors de la guerre civile qui a déchiré le pays en 1991 et 2002.
"La chambre d'appel est d'avis que la peine imposée en première instance est juste à la lumière de la totalité des crimes commis", a déclaré le juge George King lors d'une audience publique à Leidschendam, dans la banlieue de La Haye.
Sept ans de procédure
En première instance Charles Taylor, 65 ans, avait été reconnu coupable en avril 2012 d'avoir aidé et encouragé une campagne de terreur visant à obtenir le contrôle de la Sierra Leone. Il avait, selon les juges, fourni armes, munitions, médicaments, cigarettes, alcool et autres aides logistiques aux rebelles du Front révolutionnaire uni (RUF) en échange de diamants, sans pour autant en avoir le contrôle direct.
Ce jugement marque donc la fin de cette procédure marathon qui dure depuis plus de sept ans contre l'ancien homme fort de l'Afrique de l'Ouest. C'est également certainement le dernier jugement du TSSL : un seul suspect reste en fuite mais des rumeurs, jamais vérifiées, ont annoncé son décès.
Reste désormais à savoir où l'ancien dirigeant purgera sa peine : la priorité de Charles Taylor est "d'être avec sa famille, c'est pourquoi il préfère purger sa peine au Rwanda", a également assuré son avocat, Morris Anyah, soulignant qu'il allait peut-être faire une demande en ce sens. Le président du TSSL devra trancher.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.