La Grèce s'attend à une récession pire que prévue
Le pays table sur un recul de 6,7% de son PIB en 2012, contre les 2,8% votés initialement dans le budget de l'Etat.
Ils étaient pourtant déjà très pessimistes, mais ce sera pire que prévu. La Grèce s'attend désormais à un recul de 6,7% du PIB en 2012, a déclaré mardi 3 juillet le ministre adjoint des Finances, Christos Staïkouras. Il y a deux mois, la Banque de Grèce prévoyait -4,5% et le budget de l'Etat misait sur -2,8%. "La situation de l'économie reste critique (…) et particulièrement difficile", a déclaré le ministre lors d'une conférence sur la croissance à Athènes. Il a aussi rappelé que le chômage en Grèce a atteint 22% en mars. "Ces chiffres sont écœurants", a-t-il déploré.
La Grèce subit sa cinquième année consécutive de récession, entamée lors de la crise des banques en 2008 et aggravée depuis 2010 et le déclenchement de la crise de la dette, qui a contraint le pays à recourir à des prêts internationaux concédés par l'Union européenne (UE), la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international (FMI). Le nouveau gouvernement grec de coalition dirigé par le conservateur Antónis Samarás, issu des législatives du 17 juin, s'est engagé à poursuivre les réformes prévues par le plan d'assainissement de l'économie dicté par les créanciers, UE et FMI, tout en réclamant "des changements afin de favoriser la croissance".
"Il est nécessaire de suivre des politiques orientées vers la croissance, de changer les politiques injustes et de les réadapter afin d'arrêter la récession", a ajouté le ministre. Il a souligné que le plan UE-FMI doit être complété par des politiques "pour favoriser l'emploi". Une équipe de techniciens de la troïka UE-FMI-BCE est arrivée le même jour à Athènes pour entamer les premiers contrôles des comptes grecs avant l'arrivée des dirigeants de l'équipe, prévue le lendemain.
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