Nouvelle attaque d'Israël en Syrie, l'Iran propose son soutien à l'armée d'Assad
Selon l'agence officielle syrienne, l'attaque d'un centre de recherche militaire au nord de Damas, aurait été conduite au moyen de roquettes.
C'est la deuxième attaque en quelques jours, la troisième depuis le début de l'année. Des roquettes israéliennes ont été lancées contre le centre de recherches scientifiques de Jamraya, à Damas, selon l'agence de presse officielle syrienne, dimanche 5 mai. Selon un responsable israélien, cité par l'AFP, ces frappes aériennes ont visé des armes destinées au mouvement chiite libanais Hezbollah, allié du président syrien Bachar Al-Assad. Cette même installation avait déjà attaqué par Tsahal le 29 janvier.
Pour les médias officiels syriens, "l'agression israélienne vise à desserrer l'étau sur les terroristes dans la Ghouta de l'Est", une région dans la banlieue proche de Damas.
Une vidéo postée dans la nuit sur Youtube indique montrer cette attaque, filmée par un témoin, a relayé sur Twitter un journaliste de Radio France en poste en Israël.
"L'axe stratégique Téhéran-Damas-Hezbollah" coupé
Les deux attaques visaient des missiles iraniens destinés au Hezbollah libanais, selon un service occidental de renseignement cité par Reuters, "des réserves de missiles Fateh-110 qui étaient en transit entre l'Iran et le Hezbollah", précise cette source.
"Depuis des décennies les envois d’armes d’Iran vers la milice chiite au Liban se faisait par Damas", explique sur son blog, Charles Enderlin, correspondant de France 2 à Jérusalem.
Selon le journaliste "(...) Israël, vient d’envoyer un message à l’Iran et au Hezbollah (...) Ce n’est pas seulement le transfert de matériel syrien vers le Liban qu’Israël ne permet pas, mais aussi le transfert de matériel iranien. L’axe logistique Téhéran Damas Hezbollah est coupé."
L'Iran propose son aide à l'armée d'Al-Assad
En réaction, le ministre de l'Information syrien a déclaré à la presse à Damas : "Le gouvernement de la République arabe syrienne confirme que cette agression ouvre largement la porte à toutes les possibilités spécialement parce qu'elle ne laisse plus aucun doute sur la réalité des connections qui existent entre toutes les composantes menant la guerre contre la Syrie".
L'Iran a fait savoir qu'elle était prête "à entraîner l'armée syrienne si besoin". "Nous sommes aux côtés de la Syrie et s'il y a besoin, nous sommes prêts à lui fournir l'entraînement nécessaire, mais nous ne participerons pas activement à ses opérations. Avec l'expérience qu'elle a dans sa confrontation avec le régime sioniste, l'armée syrienne peut se défendre et n'a pas besoin d'aide étrangère", a précisé le commandant de l'armée de terre iranienne, le général Ahmad-Reza Pourdastan.
Les Etats-Unis estiment "justifé" qu'Israël se protège
La veille, Barack Obama a dit laisser "le gouvernement israélien confirmer ou démentir d'éventuels bombardements qu'ils auraient effectués", mais a toutefois jugé "justifié" que les Israéliens cherchent à "se protéger contre le transfert d'armes sophistiquées à des organisations terroristes comme le Hezbollah."
L'Egypte et la Ligue arabe ont condamné les raids. Ces raids sont "une agression flagrante et une violation dangereuse de la souveraineté d'un État arabe", a déclaré Nabil al-Arabi, le secrétaire général de la Ligue. Il a demandé au Conseil de sécurité "d'agir immédiatement pour stopper les agressions israéliennes contre la Syrie".
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