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La zone euro relève son pare-feu financier à 800 millliards d'euros

Les ministres des Finances européens se sont entendus à Copenhague (Danemark), vendredi, sur le montant auquel porter ce fonds anti-crise, censé permettre le renflouement d'un pays en cas de difficultés.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ministre des Finances autrichienne, Maria Fekter, à Copenhague, le 30 mars. (FABIAN BIMMER / REUTERS)

800 milliards d'euros. Ou 1 000 milliards de dollars. Les ministres des Finances de la zone euro sont tombés d'accord pour porter à ce montant le "pare-feu financier" qui doit mettre les pays à l'abri des convulsions de la crise de la dette, a annoncé la ministre autrichienne Maria Fekter, vendredi 30 mars. Ils étaient réunis à Copenhague (Danemark) pour discuter de ce dispositif anti-crise.

"Le pare-feu, c'est un peu comme le nucléaire sur le plan militaire, c'est fait pour ne pas être utilisé, c'est de la dissuasion", avait expliqué le ministre des Finances français, François Baroin. Il doit permettre de renflouer un pays en grande difficulté. "Plus le pare-feu est élevé, moins il y a de risques que les pays fragilisés soient attaqués par les marchés, en tout cas par les spéculateurs."

L'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) recommandait de le porter à 1 000 milliards. Mais l'Allemagne, premier contributeur aux plans de sauvetage en Europe, ne souhaitait pas que le pare-feu soit trop rehaussé. Le chiffre de 940 milliards d'euros avait été évoqué, mais Berlin a finalement obtenu gain de cause.

Pas uniquement de l'argent frais

Le montant atteint résulte du cumul entre les 500 milliards d'euros de capacité de prêts du futur Mécanisme européen de stabilité (MES) et de 200 milliards d'euros déjà engagés par son prédécesseur temporaire, le Fonds européen de stabilité financière (FESF). Le FESF et le MES existeront en parallèle jusqu'à la mi-2013, avant que le FESF ne disparaisse.

A cela s'ajoute des prêts bilatéraux à la Grèce et des fonds dégagés par l'Union européenne en faveur de pays en difficulté, a détaillé la ministre des Finances. L'enveloppe globale inclut pour une partie importante des fonds déjà dépensés ou promis, et non uniquement de l'argent frais.

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