Le gouvernement "n'accepte pas en l'état" le plan de PSA
PARIS - Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a déclaré devant le Sénat que PSA allait devoir s'expliquer.
Le gouvernement contre-attaque après l'annonce de 8 000 suppressions de postes chez PSA Peugeot Citroën. "Nous n'acceptons pas en l'état le plan", a déclaré jeudi 12 juillet le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, devant le Sénat.
Il n'a toutefois pas précisé les moyens de pression que le gouvernement pourrait faire jouer sur le groupe privé. Un expert, Emmanuel Sartorius, a été nommé pour examiner la situation financière du groupe automobile. "Nous allons demander à PSA d'abord de justifier la situation qui est celle-ci, et ensuite d'ouvrir un dialogue social que le Premier ministre a exigé comme étant exemplaire", a ajouté Arnaud Montebourg.
"Que personne ne soit laissé sur le carreau", demande Moscovici
"Il est important que personne ne soit laissé sur le carreau, qu'une solution soit trouvée à chacun, pour chaque site, voilà ce que je souhaite", a de son côté déclaré le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici. Le ministre connaît bien PSA Peugeot Citroën puisqu'il était député de Montbéliard (Doubs), le berceau du constructeur automobile.
"On est obligés de constater que même s'il y a eu des aides données il y a quelques années, les plans précédents pour l'automobile n'ont pas été suffisamment stratégiques, il faut retrouver dans ce pays le sens d'une politique industrielle", a-t-il ajouté.
"Un véritable choc pour l'industrie automobile", estime Ayrault
Un peu plus tôt dans la journée, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault s'est dit "fortement interpellé par l'ampleur sans précédent du plan annoncé par PSA, véritable choc pour tous les salariés du groupe, pour les territoires affectés par ces projets, et plus largement pour l'industrie automobile dans son ensemble".
Matignon a ainsi chargé Arnaud Montebourg de préparer un "plan de soutien" à la filière automobile française d'ici au 25 juillet.
Hollande "vivement préoccupé"
Au téléphone avec son Premier ministre, le chef de l'Etat a fait part de sa "vive préoccupation". François Hollande a demandé à Jean-Marc Ayrault et Arnaud Montebourg "de tout mettre en oeuvre afin de limiter les conséquences sociales de ce plan".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.