Une fillette tuée dans l'effondrement du plancher d'une église
Le premier étage d'un lieu de culte évangélique de Stains (Seine-Saint-Denis) s'est écroulé pendant l'office de Pâques, dimanche. Le pasteur et le propriétaire du local sont en garde à vue.
Une fillette de 6 ans a été tuée dans l'effondrement du plancher d'un local faisant office d'église évangélique, à la limite de Stains et de Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), dimanche 8 avril. Une trentaine de personnes ont également été blessées. La préfecture évoque une "urgence absolue pour deux personnes", un enfant de 2 ans et une femme de 42 ans. Voici ce que l'on sait de cet accident.
SARAH BERNUCHON / REGIS MASSINI
• Que s'est-il passé ?
Entre 100 et 150 personnes se trouvaient dimanche dans ce local pour le culte de Pâques, lorsqu'une partie du premier étage s'est écroulée vers 14h30. "J'ai entendu un cri, je me suis retourné et j'ai vu de la poussière, j'ai vu que le plancher s'était effondré, c'est affreux", raconte un religieux présent lors de l'accident.
D'après la députée Marie-George Buffet, la commission de sécurité était passée dans ce lieu de culte, installé depuis un an dans un pavillon. "Maintenant, la question est de savoir combien de personnes étaient à l'étage. (…) Il faudra que toute la lumière soit faite, mais pour l'heure la place est à l'émotion."
• De nombreux moyens déployés
Face à l'importance de l'accident, 150 sapeurs-pompiers, 48 véhicules et un hélicoptère ont immédiatement été mobilisés pour venir en aide aux blessés et les transporter de toute urgence dans les hôpitaux.
• Interrogations sur le lieu
D'après RTL, plusieurs fidèles de l'église estiment que le bâtiment n'était pas fait pour recevoir 150 personnes. "Le plancher craquelait" et "on sentait des vibrations pendant les chants", assurent-ils.
Le maire PCF de Stains, Michel Beaumale, abonde en ce sens. Le Conseil national des évangéliques de France estime que cette église "spontanée" ne remplissait pas les critères de sécurité. Le maire assure pourtant que des travaux y avaient été effectués. "Il y a un dossier sur ce lieu de culte à la mairie. Il me semble que le propriétaire avait fait des travaux", a affirmé Michel Beaumale, cité par l'Agence France-Presse.
Du côté des religieux, l'étonnement domine : "Nous avons de bonnes relations avec le propriétaire. Toutes les démarches administratives ont été faites avec lui pour être en règle au niveau de la sécurité." L'enquête devrait apporter des précisions sur cette question.
• Deux gardés à vue
Le pasteur de la communauté, qui officiait dimanche, et le propriétaire du pavillon ont été placés en garde à vue. Ils vont être entendus dans le cadre d'une enquête en flagrance pour "homicide et blessures involontaires aggravées", menée par le service départemental de la police judiciaire.
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