Le policier mis en examen est muté et garde de son salaire
Le parquet maintient toutefois l'interdiction d'exercer requise contre le fonctionnaire mis en examen mercredi pour homicide volontaire pour avoir tiré sur un malfaiteur.
Le policier mis en examen pour "homicide volontaire" après avoir tué par balle un malfaiteur a obtenu sa mutation et le maintien du versement de son salaire, a annoncé le syndicat de police Unité SGP-FO jeudi 26 avril à l'issue d'une réunion à la préfecture de police. Sur décision du ministre de l'Intérieur Claude Guéant, "le fonctionnaire va être muté près de sa famille et il percevra un traitement". Il demeure mis en examen et interdit d'exercer sa profession.
Le gardien de la paix mis en cause, âgé de 33 ans et délégué syndical SGP-FO, mis examen pour "homicide volontaire" après avoir tué d'une balle dans le dos samedi un malfaiteur recherché par la police à Noisy-le-Sec va donc quitter la région parisienne pour la province. "Une fois qu'il sera muté, l'administration pourra le suspendre de ses fonctions", a détaillé Christophe Carrez, porte-parole du syndicat, s'estimant "satisfait" des décisions de l'administration.
Cette mise en examen a provoqué mercredi soir une manifestation de policiers en colère sur les Champs Elysées. Et l'affaire a pris un tour politique dès jeudi matin quand les candidats Nicolas Sarkozy et François Hollande se sont emparés de l'affaire. Le président candidat a souhaité une "présomption de légitime défense" pour les forces de l'ordre, reprenant une proposition du Front national. François Hollande, prudent, a déclaré jeudi soir sur le plateau de "Des paroles et des actes" n'être "pas favorable par principe à toute annonce de législation nouvelle quand il se passe un incident ou un fait divers".
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