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Le remède de DSK contre la crise de l'euro

L'ancien patron du FMI estime que la France et l'Allemagne devraient consentir à un surcoût de leurs emprunts au profit des pays dont les taux sont les plus élevés.

Article rédigé par franceinfo
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Dominique Strauss-Kahn devant des étudiants à Kiev (Ukraine), le 4 avril 2012. (SERGEI SUPINSKY / AFP)

ECONOMIE - Dominique Strauss-Kahn n'est peut-être plus directeur du FMI, mais il continue à faire entendre ses propositions pour résoudre la crise de la dette en Europe, rapportent Les Echos lundi 17 septembre.

L'ancien ministre socialiste de l'Economie s'alarme des écarts grandissants entre les pays du Nord (Allemagne, France...), qui peuvent emprunter à des taux très bas, et ceux du Sud (Italie, Espagne...), qui s'endettent à des taux prohibitifs. "Si on continue comme cela, le système va exploser", a-t-il professé lors d'un forum économique à Yalta (Ukraine).

Que faire pour remédier à cette situation ? La création d'euro-obligations (ou eurobonds) pour mutualiser les dettes européennes est farouchement rejetée par l'Allemagne d'Angela Merkel, de crainte de devoir assumer la dette de pays qu'elle juge laxistes en matière budgétaire. "Il faut donc trouver une autre solution et agir sur le flux", estime DSK.

Les mêmes effets que les eurobonds, sans les inconvénients

Pour l'ancien patron du FMI, les pays de la zone euro pourraient se réunir tous les quinze jours et décider de rétrocéder une partie de l'écart de taux d'intérêt au profit des plus faibles, expliquent Les Echos. Par exemple, l'Espagne et l'Italie verraient leurs taux baisser grâce à un geste de la France et de l'Allemagne, qui emprunteraient à des taux plus élevés qu'actuellement. "Ces pays ont intérêt à accepter un surcoût pour éviter l'explosion de la zone euro. Il s'agirait de toute façon d'un dispositif temporaire qui permettrait de ramener les taux à des niveaux raisonnables et de retrouver le calme sur le marché de la dette", selon DSK.

Chaque pays resterait ainsi "entièrement responsable de sa dette", plaide-t-il. Autrement dit, ce mécanisme aurait les mêmes effets que les euro-obligations, sans leurs inconvénients.

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