Le Smic augmentera de 0,3% en janvier, soit une hausse de 3 centimes par heure
Le salaire minimum garanti sera de 1430,22 euros brut mensuels au 1er janvier, confirmant l'absence de "coup de pouce" du gouvernement.
Annoncée dimanche par Michel Sapin, l'absence de coup de pouce est confirmée. Le salaire minimum augmentera de 3 centimes par heure au 1er janvier, à 9,43 euros, soit une hausse de 0,3%. Le smic sera alors de 1 430,22 euros brut mensuels sur une base de 35 heures par semaine (environ 1 121 euros net, selon L'Express). Ses critères vont être revus pour "garantir le pouvoir d'achat" de ses bénéficiaires, a annoncé lundi 17 décembre le ministère du Travail.
Cette revalorisation correspond à la stricte augmentation légale, après une hausse de 2% au 1er juillet, dont un coup de pouce de 0,6%. Au total sur l'année, le smic aura progressé de 2,3%. "Compte-tenu de l'inflation de +1,3% constatée sur l'année, cette hausse globale correspond à un gain de pouvoir d'achat de 1%" pour les 2,6 millions de salariés rémunérés au smic, précise le ministère dans un communiqué.
Nouveaux critères d'indexation
Devant la Commission nationale de la négociation collective (CNNC), Michel Sapin a par ailleurs annoncé une révision des critères d'indexation du smic afin de "garantir aux salariés dont les rémunérations sont les plus faibles leur pouvoir d'achat et une participation au développement économique de la nation", précise le communiqué.
Depuis 1970, le smic est mécaniquement revalorisé pour suivre notamment l'évolution des prix à la consommation. Le gouvernement peut ensuite choisir d'ajouter un coup de pouce supplémentaire.
La réforme, présentée au prochain Conseil des ministres, proposera un autre indice d'inflation (celle mesurée pour "les ménages des premiers et deuxièmes déciles"), "mieux ciblé sur les salariés à faible revenu", pour "mieux prendre en compte le poids des dépenses contraintes (loyer, énergie)". Ensuite, le salaire horaire de référence sera celui des ouvriers et employés, et non plus des seuls ouvriers, dont la part dans l'emploi salarié est passée, entre 1980 et 2008, de 40% à 22%. Enfin, l'idée d'une indexation automatique sur la croissance, promise par le candidat Hollande, puis le Premier ministre, est abandonnée.
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