Le socialiste Claude Bartolone élu président de l'Assemblée nationale
Il a été élu lors de la séance d'ouverture de la nouvelle législature, mardi, face à son prédécesseur Bernard Accoyer, candidat pour la forme.
Sans surprise, Claude Bartolone, député socialiste de Seine-Saint-Denis, a été élu président de l'Assemblée nationale. Lors de la séance d'ouverture de la nouvelle législature, mardi 26 juin, les députés l'ont élu par 298 voix sur 577, contre 185 pour son prédécesseur Bernard Accoyer, candidat pour la forme. Il devient ainsi le quatrième personnage de l'Etat derrière le président de la République, le Premier ministre et le président du Sénat.
Une personnalité de consensus
A 60 ans, Claude Bartolone estime avoir "le profil et la densité politique" pour prendre la présidence du Palais Bourbon. Proche de Martine Aubry et ancien lieutenant de Laurent Fabius, il y siège sans interruption depuis 1981, et y a déjà occupé les fonctions de secrétaire, vice-président et président de commission. "Il y a beaucoup de députés de droite comme de gauche qui peuvent attester ma convivialité, a-t-il fait valoir dans Le Figaro. J'ai de bonnes relations avec les députés de l'opposition, je les connais, je pense que c'est important."
S'il est un président plutôt consensuel, il aura tout de même été élu sans les voix des députés EELV, fâchés de ne pas avoir eu la présidence de la commission Développement durable.
Un discours en forme d'hommage aux anciens
En introduction d'un discours autobiographique, il a rendu hommage à ses prédécesseurs. Il a par ailleurs cité les anciens présidents (RPR) de l'Assemblée, saluant tout particulièrement Philippe Séguin (1993-1997) et le socialiste Raymond Forni (2000 - 2002 ), tous deux disparus :l'un "avec qui je partage une naissance sur l'autre rive de la Méditerranée", a-t-il dit, et l'autre avec qui il a en commun "des origines italiennes et une partie de [son] parcours."
Face aux députés, il a insisté sur les valeurs de la République. Né en Tunisie d'un père d'origine italienne et d'une mère d'origine maltaise, "rien ne me destinait à m'élever, rien ne me vouait à me transcender, a-t-il raconté. Rien sauf la République, ses valeurs et son école, qui sont les seuls à pouvoir donner aux parents aimants la force de contrarier les mauvais destins." Ainsi, en plus d'être "un honneur", il a indiqué que cette fonction constituait "le règlement d'une dette envers [son] pays."
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