Football aux JO 2024 : les Bleues sous pression avant de jouer leur qualification contre la Nouvelle-Zélande

Battue par le Canada sur le gong, l'équipe de France s'est compliqué la tâche dans la course aux quarts de finale avant de défier les Ferns à Lyon, mercredi.
Article rédigé par Gabriel Joly - envoyé spécial à Lyon
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Les Françaises après leur défaite contre le Canada à Saint-Etienne lors des Jeux olympiques, le 28 juillet 2024. (ARNAUD FINISTRE / AFP)

A une minute près, l'affaire aurait été pliée pour la qualification et il n'aurait été question que d'aller valider la première place du groupe contre la Nouvelle-Zélande, mercredi 31 juillet, dans la fournaise du stade de Lyon. En encaissant un deuxième but canadien à la 102e minute dimanche, les Bleues ont manqué l'occasion de glaner le point qui leur aurait permis de rallier directement les quarts de finale. De quoi les placer sous pression avant cette ultime journée de poules.

D'autant que l'apathie coupable lors des secondes périodes contre la Colombie (3-2) et le Canada (1-2) a fortement inquiété sur les capacités des Françaises à se saborder. "Ce n’est pas un problème physique. Je ne pense pas que ce soit un problème mental non plus. C’est trop facile de dire ça. Il faut qu’on reparle foot avant de parler mental. Il y a trop d’erreurs techniques, trop de déchets pour espérer quelque chose. On n’a pas joué intelligemment", pestait Kenza Dali après la défaite contre les Canucks.

"Les difficultés aident parfois à se mobiliser un peu plus, à faire un peu plus d'efforts et à ne pas renouveler les mêmes erreurs, a tempéré Hervé Renard mardi en conférence de presse, appelant à plus de "maturité" pour gérer les scores. Et d'ajouter, moins mesuré : "Moi, j'ai fait ce que je savais faire, sans forcément tout bien faire. Mais c'est aux joueuses d'aller chercher dans leurs tripes. Si vous jouez les JO et que vous n'avez pas conscience que vous avez une chance inouïe… c'est inquiétant."

Wendie Renard incertaine

Pour ne rien arranger, Wendie Renard, victime d'une béquille sur le quadriceps gauche à Saint-Etienne, est incertaine. L'absence de la capitaine – restée s'entraîner en salle mardi – constituerait un problème de taille, elle qui n'a jamais manqué un match des Bleues aux Jeux (titulaire sur les 12 disputés). D'autant que l'autre taulière historique de la sélection, Eugénie Le Sommer, est diminuée par des soucis physiques depuis le début du tournoi, malgré son retour "vraisemblable" dans le groupe.

"Si Wendie n'est pas là, il faut des joueuses qui prennent le relais parce qu'on a besoin de leaders sur le terrain. Il faut assumer ses responsabilités. Ce n'est pas donné à toutes. Il faut que certaines se forcent dans ce sens-là."

Hervé Renard

en conférence de presse

Dans leur courte préparation, les Françaises ont aussi dû composer avec une incertitude extra-sportive. Punies d'un retrait de six points pour une affaire d'espionnage, le Canada a fait appel de la décision face au Tribunal arbitral du sport (TAS), qui l'a finalement débouté ce mercredi midi. Malgré les nuages qui s'amoncellent autour d'elles, l'équation qui s'offre aux joueuses tricolores s'en retrouve facilitée puisqu'un nul contre une Nouvelle-Zélande à leur portée suffirait à rallier les quarts.

Reste qu'à égalité de points avec la Colombie, elles savent que leur classement pourrait se jouer à la différence de buts même si elles l'emportent. Sachant que la probabilité d'hériter d'un gros morceau au tour suivant en cas de deuxième ou troisième place est haute (l'Allemagne, l'Espagne et les Etats-Unis figurent parmi les adversaires potentiels). Les Bleues seraient donc inspirées de réaliser une performance aboutie pour non seulement repousser le spectre d'une élimination catastrophique, mais aussi s'offrir un tableau plus abordable.

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