Football aux JO de Paris 2024 : plus forts que l'Argentine, les Bleus de Thierry Henry rejoignent les demi-finales

Face à l'un des adversaires les plus coriaces du tournoi, les joueurs de l'équipe de France olympique de football ont signé un gros coup (1-0), vendredi en quarts de finale à Bordeaux. Ils affronteront l'Egypte lundi à Lyon.
Article rédigé par Andréa La Perna - envoyé spécial à Bordeaux
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Jean-Philippe Mateta après son but avec la France contre l'Argentine en quarts de finale du tournoi olympique de football, le 2 août 2024, à Bordeaux. (ROMAIN PERROCHEAU / AFP)

Un succès aussi jouissif qu'important. La France a éliminé l'Argentine en quarts de finale du tournoi olympique masculin de football (1-0), vendredi 2 août, à Bordeaux. En proposant un jeu attrayant dans un stade chauffé à blanc par la rivalité avec cette autre grande nation du football et par les exploits des sportifs français sur les autres sites olympiques, les joueurs de Thierry Henry ont fait un grand pas vers une potentielle médaille.

Un seul but leur aura suffi pour accomplir leur mission. Ils n'auront pas eu besoin de remuer ciel et terre pour trouver la faille contre l'Albiceleste. Jean-Philippe Mateta a marqué dès la 5e minute de jeu. Peut-être décomplexé par son but contre la Nouvelle-Zélande trois jours plus tôt, l'attaquant de Crystal Palace a parfaitement coupé de la tête un corner de Michael Olise pour mettre les Bleus devant sur leur première situation.

Ambiance des grands soirs

Les conditions étaient parfaites pour briller d'entrée. La chaleur étouffante de la Côte d'Azur avait laissé place à la douceur du Sud-Ouest. Les tribunes trépignaient d'assister à la joute entre ces deux nations devenues rivales et presque ennemies sur les terrains de sport. Chauffées à blanc par la pluie de médailles tombée en natation dans les minutes précédant le coup d'envoi, elles ont fait un vacarme que les matchs de poules, dans une ambiance de vacances, à l'ombre de la grande machine parisienne, ne pouvaient pas laisser présager. Le stade bordelais, dont le club résident vient d'être relégué en National 2, a profité à fond avant une potentielle saison blanche.

Après 25 premières minutes de très bonne facture, où Mateta a failli doubler la mise (20e), les Bleus ont perdu leur domination. Portés par des joueurs créatifs et dynamiques,les Argentins se sont réveillés, mais le gardien Guillaume Restes s'est envolé sur la première frappe cadrée adverse, signée Ezequiel Fernandez (28e). Derrière, le cadre s'est presque toujours dérobé pour les protégés de Javier Mascherano.

Des Argentins maladroits

On retiendra deux grosses situations conclues par des tirs en tribune, pour Giuliano Simeone, pourtant seul au deuxième poteau (36e), puis Julian Alvarez en deuxième période (66e). Les Bleus ont souffert, mais ont tenu avec courage et solidarité, à l'image du travail défensif du capitaine Alexandre Lacazette, ovationné à sa sortie (80e). Après quatre matchs et 36 tirs subis, ils n'ont toujours pas encaissé le moindre but dans ce tournoi.

Ils ont cru avoir tué le suspense en marquant à la 84e minute par l'intermédiaire de Michael Olise, mais la VAR a décidé d'annuler le but, estimant que Maghnes Akliouche avait commis une faute dans la construction de l'occasion. Cela n'a finalement contribué qu'à rendre plus expressives les célébrations au coup de sifflet final.

Avant de s'imaginer en or, comme leurs glorieux prédécesseurs de 1984, ils devront écarter l'Egypte, qui s'est qualifiée en demi-finales au terme d'un match interminable contre le Paraguay conclu aux tirs au but (1-1, 5-4 t.a.b.). La demi-finale aura lieu lundi à Lyon, sans Enzo Millot, qui a reçu un carton rouge pour avoir célébré la victoire devant le banc argentin, a expliqué l'interessé. Un geste qui a mis le feu à une poudre qui ne demandait qu'à s'embraser et a créé une échauffourrée après le coup de sifflet final. "Ce n'était pas nécessaire", a réagi à chaud Thierry Henry, remonté contre son joueur. 

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